» Je n’ai parlé avec Alpha Condé que deux fois, et il y a plus de trois mois de cela. Nous ne sommes pas en contact. C’est Sinkoun (NDLR: ancien directeur du protocole à la Présidence) qui était venu chez moi à Dakar, l’avait appelé et m’avait passé le téléphone. Il me demanda comment Cellou, un libéral-démocrate peut applaudir un coup d’état? Je lui ai répondu, je n’ai pas seulement applaudi, j’ai même dansé. Tu as oublié dans quelles conditions tu m’avais mis? 51 morts uniquement dans les violences post électorales, 4 morts en prison dont Roger Bamba, 47 morts à Ratoma. Je n’avais accès ni à mon bureau, ni au siège de mon parti, tous occupés par l’armée. Ma femme était malade, elle n’a pas pu aller se soigner, Fodé Oussou a failli perdre son œil, tous mes collaborateurs étaient soit en prison ou leurs passeports confisqués. Il me dit Cellou, tu aimes trop te victimiser. Je lui répondis que ce n’est pas de la victimisation, mais la réalité de ce qu’il m’a fait juste après les élections. Je ne remonte pas à 2011. Et d’ailleurs, on ne peut plus continuer à discuter. Arrivé à Bissau, il a tenté de me parler à travers Sekou Souapé, j’ai refusé de lui parler