Guinée-Bissau: le président Umaro Sissoco Embalo ne briguera pas de nouveau mandat

Guinée-Bissau: le président Umaro Sissoco Embalo ne briguera pas de nouveau mandat

12 septembre 2024 Non Par LA RÉDACTION

 

Ce mercredi, le président Umaro Sissoco Embalo a annoncé à l’issue du conseil des ministres qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat alors que la fin de son quinquennat approche.

C’est apparemment au terme d’un conseil de famille en tête-à-tête avec son épouse que l’actuel président de la Guinée-Bissau a décidé de ne pas se représenter à la magistrature suprême. Umaro Sissoco Embalo invoque le fait que, selon lui, et après avis de sa femme Dinisia Reis Embalo, il ne servait à rien de s’engager à nouveau dans un combat politique avec des homologues qui, de son point de vue, ne sont pas d’un niveau suffisant.

« Ces derniers jours, je revenais de voyage, a-t-il expliqué au micro de notre correspondant Allen Yero Embalo. Dans l’avion mon épouse m’interpelle : « Monsieur le Président, je crois que tu ne dois pas te présenter à la prochaine présidentielle.« . Surpris, je lui demande pourquoi ? « Parce que tu ne mérite pas qu’on t’insulte autant.« . Après avoir mûrement réfléchi, le lendemain, je lui réponds ceci : « Vous avez raison, j’ai entendu vos conseils, je ne serai pas candidat en 2025« ,  parce que je ne veux pas me rabaisser au même niveau que ceux qui m’insultent ».

« C’est une autre personne mieux que nous qui me remplacera »

Le chef de l’État poursuit : « Mais je peux vous garantir que ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Nabiam ni Braima Camara qui me remplaceront. C’est une autre personne mieux que nous qui me remplacera. C’est ce que mérite la Guinée-Bissau. »

Le président Embalo précise qu’il ira jusqu’au bout de son actuel mandat avant la prochaine élection présidentielle de 2025 en soulignant que le futur chef d’État devra faire preuve d’une plus grande honnêteté et d’un plus grand sérieux que la classe politique actuelle.

Une pierre dans le jardin de ses principaux opposants, au premier rang desquels le président du Parlement dissous : Domingos Simoes Pereira, dont Embalo nie toute capacité à diriger le pays.

RFI