Le bilan officiel des autorités faisait état de 56 morts mais était largement contesté par des organisations locales. « C’est au cours de cet événement qu’un mouvement de foule, des jets de pierre et l’usage excessif des gaz lacrymogènes par les forces de défense et de sécurité, ont conduit à une tragédie sans précédent dans la région, » a indiqué le document.
Le rapport, rédigé par le collectif des organisations de défense des droits de l’homme à N’Zérékoré, se base sur des observations, des témoignages de victimes, des organisateurs du tournoi, des forces de sécurité ou encore des autorités administratives. Des milliers de personnes s’étaient rassemblées dans le stade vétuste du 3-Avril pour assister au match entre l’équipe locale et celle de Labé. « Le stade était archi-comble au-delà de ses capacités d’accueil », relève le rapport.
« Restrictions des libertés et droits fondamentaux »
Une décision arbitrale à la 83e minute en faveur de l’équipe de N’Zérékoré a entraîné la colère de certains supporters de l’équipe adverse. À partir de ce moment, plusieurs témoins rapportent des jets de pierre venus de l’extérieur de l’enceinte causant l’interruption du match et créant un mouvement de foule.
S
Attaque à la voiture-bélier à Munich : l’auteur présumé aurait une « orientation islamiste »
« Dans ce climat de panique totale, les bousculades, l’escalade des murs ont commencé et la course des spectateurs vers l’une des grandes portes d’entrée ouverte du stade où étaient stationnés les pickups de la police, » décrit le document. Le rapport dénonce l’usage de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre dans l’enceinte du stade « dans le but ultime de faciliter la sortie du stade des autorités administratives présentes. » « C’est dans ce mouvement de foule énorme que plusieurs enfants, n’ayant pas les forces nécessaires pour se débattre, seront étouffés et piétinés par d’autres spectateurs », poursuit le rapport.