Guido Foulbhé retourne en prison : déclaration du collectif de ses avocats
24 mai 2024DECLARATION DU COLLECTIF DES AVOCATS CHARGES DE LA DEFENSE DE MONSIEUR MAMADOU BAILO DIALLO DIT « GUIDHO FULBHE >>
En son audience publique du 24 mai 2024, le Tribunal de Première Instance de Kaloum, statuant en matière criminelle, après en avoir délibéré conformément à la loi a renvoyé Mamadou Lamarana Guissé DIALLO, Mamoudou SOW, Mamadou Baïlo DIALLO dit «Guidhö Fulbhè», Alpha Abdoulaye DIALLO et Mamadou Baïlo BALDE des fins de la poursuite pour crimes de tentative d’attentat et complot contre la République de Guinée non établis à leur encontre.
En conséquence, le Tribunal a ordonné leur acquittement pure et simple et renvoyer le Ministère Public à mieux se pourvoir.
Par ailleurs, Mamadou Baïlo DIALLO dit « Guidhö Fulbhè », a été déclaré coupable des faits de propagandes de nature à compromettre la sécurité publique ou occasionner des troubles graves et condamner à deux eux (2) ans d’emprisonnement dont sept assortis de sursis et une amende de deux millions de francs guinéens (2.000.000 FG).
Placé sous Mandat de Dépôt depuis le 17 octobre 2022, la peine infligée à Monsieur Mamadou Baïlo DIALLO dit « Guidhö Fulbhè » est déjà totalement purgée et l’amende versée.
En application stricte de cette décision judiciaire, Monsieur Mamadou Baïlo DIALLO dit « Guidhö Fulbhè » et ses coaccusés doivent être immédiatement libérés.
Contre toute attente, après le prononcé du verdict, de 10 heures 45 minutes à 14h 30 minutes, Monsieur Mamadou Baïlo DIALLO dit « Guidhö Fulbhè » et ses coaccusés ont été arbitrairement retenus dans l’enceinte du Tribunal avant d’être reconduits en prison pour des raisons inconnues.
Incroyable, mais vrai.
Quelle injustice ?
Alors que l’article 546 du Code de Procédure Pénale dispose que:
<< Est, nonobstant appel, mis en liberté, immédiatement après le jugement, le prévenu détenu qui a été relaxé ou absous, ou condamné soit à l’emprisonnement avec sursis, soit à l’amende.
Il en est de même du prévenu détenu condamné à une peine d’emprisonnement aussitôt que la durée de la détention aura atteint celle de la peine prononcée. »
Il est désormais clair que cette affaire n’est plus judiciaire et que Monsieur Mamadou Baïlo DIALLO dit « Guidhö Fulbhè et ses coaccusés sont tout simplement victimes d’arrestation et de détention arbitraires.
C’est pourquoi, le collectif exige leur remise immédiate en liberté, car, force doit rester à la loi.
Conakry, le 24 mai 2024
Le Collectif des Avocats