Guerre Israël-Hamas: le président iranien en Arabie saoudite pour un sommet sur Gaza

Guerre Israël-Hamas: le président iranien en Arabie saoudite pour un sommet sur Gaza

11 novembre 2023 Non Par Doura

 

Les appels à la retenue se multiplient face à l’intensification des combats autour d’hôpitaux à Gaza, au moment où la guerre déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre entre samedi dans sa sixième semaine.

Le président iranien Ibrahim Raïssi a été accueilli à l’aéroport de Riyad par le gouverneur régional, le prince Mohammed ben Abdulrahman ben Aabdulaziz le 11 novembre 2023. 

► Le président français Emmanuel Macron « exhorte Israël à cesser » les bombardements tuant des civils à Gaza, dans un entretien avec la BBC diffusé vendredi. « Nous partageons la douleur [d’Israël] », Mais « de facto, aujourd’hui, des civils sont bombardés. Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardés et tués. »

► La Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) tiennent ce samedi en Arabie saoudite un sommet conjoint qui devrait souligner l’urgence de mettre fin aux attaques d’Israël contre Gaza avant que le conflit n’embrase la région.

► Une école et des hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza ont été touchés dans des frappes meurtrières vendredi, selon des responsables palestiniens. Les civils y cherchent refuge pour échapper aux bombardements israéliens. Le Hamas a fait état de 13 morts dans une frappe sur le complexe de l’hôpital al-Shifa, démentie par l’armée israélienne.

► Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 11 078 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 506 enfants. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliens ont été tués, après un bilan revu à la baisse vendredi. L’armée israélienne fait état de 239 personnes retenues en otage par le Hamas.


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13h50 : À Londres, police et extrême droite s’affrontent en marge d’une manifestation pro-palestinienne

Une grande marche pro-palestinienne a débuté à Londres samedi, après des échauffourées entre des manifestants d’extrême droite et la police, qui a lancé une opération d’envergure pour éviter des affrontements, rapporte l’agence de presse britannique Reuters.

La marche, qui devrait attirer des centaines de milliers de personnes, a également entraîné des contre-manifestations de groupes d’extrême droite dans la capitale, en ce jour de commémoration de l’armistice de la Première Guerre mondiale.

La police métropolitaine de Londres a déclaré dans un message sur X (anciennement Twitter) qu’elle avait été confrontée à des agressions de la part de contre-manifestants venus en « nombre significatif », ajoutant qu’elle ne les laisserait pas affronter le rassemblement pro-palestinien.

Alors qu’ils se rassemblaient au départ de la marche, au Cénotaphe, principal mémorial de la capitale, on pouvait entendre les manifestants pro-palestiniens scander « de la rivière à la mer, la Palestine sera libre », un cri de ralliement que de nombreux Juifs considèrent comme antisémite et comme un appel à l’éradication d’Israël. Les échauffourées entre la police et des militants d’extrême droite ont eu lieu près du monument aux morts du Cénotaphe, plus tôt dans la journée de samedi, où certains des contre-manifestants ont scandé « nous voulons retrouver notre pays ». Des membres de groupes d’extrême droite ont ensuite lancé des bouteilles sur la police lors d’un autre incident dans le quartier chinois, à environ un kilomètre au nord du monument aux morts, selon la police.

Un dispositif de sécurité de près de 2000 policiers a été déployé dans la capitale britannique pour éviter d’éventuels débordements lors de cette manifestation organisée contre l’avis du gouvernement mais autorisée par la police, et qui a tourné à la crise politique ces derniers jours.

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13h30 : Un enfant meurt toutes les 10 minutes à Gaza, selon l’OMS

« Personne n’est à l’abri nulle part », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus devant les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU dont l’ambassadeur israélien Gilad Erdan. « La moitié des 36 hôpitaux de Gaza et les deux tiers des centres de premiers secours sont hors service a également mentionné le chef de l’OMS. « Les couloirs des hôpitaux sont engorgés de blessés, de malades, de mourants. Les morgues débordent. La chirurgie [s’opère] sans anesthésie. Des dizaines de milliers de déplacés sont abrités dans les hôpitaux. » Ajoutant : « en moyenne, un enfant est tué toutes les 10 minutes à Gaza. »

13h : L’Iran demande aux pays musulmans de qualifier l’armée israélienne d’« organisation terroriste »

En déplacement à Riyad pour le sommet Ligue arabe / OCI consacré à la guerre à Gaza, le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé les pays musulmans à qualifier l’armée israélienne d’« organisation terroriste » en raison de son opération armée dans la bande de Gaza. Dans son discours devant les dirigeants arabes et musulmans réunis dans la capitale saoudienne, M. Raïssi a également demandé aux pays musulmans « d’armer les Palestiniens » si « les attaques continuaient » à Gaza.

11h50 : « Quelles sont les options sur la table pour l’après-conflit à Gaza ? »

C’est la question que pose Bruno Daroux dans sa chronique Le Monde en question.

11h26 : Benyamin Netanyahu « est pris entre deux feux »

Pour Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l’Université de Bar Ilan à Tel-Aviv, interrogé par RFI, le Premier ministre israélien Benyamin « Netanyahu est pris entre deux feux. D’un côté, il y a les Américains qui commencent à vouloir un cessez-le-feu et des couloirs humanitaires. Biden a une aile du parti démocrate qui n’est pas contente et le président américain lui-même a des pressions pour faire pression sur Israël. De l’autre, la population israélienne qui, dans l’ordre, veut deux choses : 1. le retour des kidnappés, 2. en finir avec le Hamas. Israël ne peut pas se mettre mal avec Biden, donc il faut au moins dans une certaine mesure répondre à leur demande et d’un autre côté, dans l’état d’esprit des Israéliens actuellement, un cessez-le-feu mettrait le feu aux poudres. La pression de Biden est forte mais pas aussi forte que celle des Israéliens sur leur gouvernement pour le retour des kidnappés. »

11h : La crise humanitaire à Gaza à la une de la presse internationale

« C’est une crise humanitaire catastrophique : l’eau potable manque cruellement, ainsi que le carburant pour pomper et purifier l’eau. Du coup, on ne peut pas toujours cuire les lentilles et les haricots », explique au journal belge Le Soir Natalie Boucly, l’une des responsables de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

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10h09 : Quelles conséquences de la résurgence du conflit Israël-Hamas en Argentine, en Italie, aux États-Unis ou en Égypte ?

Alors qu’une marche contre l’antisémitisme est organisée ce dimanche à Paris en échos aux manifestations pro-palestiniennes souvent interdites en France et aux actes anti-israéliens et antisémites qui se sont multipliés depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, RFI a demandé à ses correspondants quelles conséquences le conflit au Proche-Orient avaient dans leurs pays ?

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09h47 : Une marche contre l’antisémitisme dimanche à Paris ternie par les divisions politiques

La « grande marche civique » s’élancera dimanche à 15h (heure française, 14h TU) à Paris, entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Elle doit sonner la mobilisation générale face à la recrudescence des actes antisémites en France, plaident ses initiateurs. « Pour la République, contre l’antisémitisme » : c’est derrière cette banderole que les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher mèneront le cortège.

Un message terni par la discorde autour de la participation décriée du Rassemblement national (RN) et du boycott de La France insoumise (LFI). D’autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de France.

Un important dispositif de sécurité sera déployé avec plus de 3 000 policiers et gendarmes ainsi que des unités d’élite mobilisées, a indiqué vendredi sur BFMTV le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Cette marche, sans prise de parole ni estrade prévue, se veut « un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer » l’antisémitisme, ont écrit Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher dans leur appel, lancé mardi.

Près de 1 250 actes antisémites ont été recensés dans le pays selon les autorités depuis le début de la guerre déclenchée par les massacres du Hamas en Israël, le 7 octobre.

09h06 : Le président iranien est arrivé en Arabie saoudite pour un sommet sur Gaza 

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est arrivé samedi en Arabie saoudite pour participer à un sommet arabo-islamique sur la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, selon des images diffusées par la chaîne de télévision d’État saoudienne Al-Ekhbariya.

« Gaza n’est pas une arène pour les mots. Il faut agir », avait déclaré le président iranien Ebrahim Raïssi à l’aéroport de Téhéran, avant de se rendre à Riyad, a rapporté l’agence Reuters. « Aujourd’hui, l’unité des pays islamiques est très importante », a-t-il ajouté.

Il s’agit de la première visite d’un chef d’État iranien en Arabie saoudite depuis que Téhéran et Riyad ont mis fin à des années d’hostilité dans le cadre d’un accord conclu en mars sous l’égide de la Chine. « Le sommet enverra un message fort aux bellicistes de la région et aboutira à la cessation des crimes de guerre en Palestine », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, qui accompagne Ebrahim Raïssi, cité par le site internet du gouvernement Padolat.

« L’Amérique dit qu’elle ne veut pas d’une extension de la guerre et a envoyé des messages à l’Iran et à plusieurs pays. Mais ces déclarations ne sont pas cohérentes avec les actions de l’Amérique », a déclaré Ebrahim Raïssi lors des commentaires télévisés à l’aéroport de Téhéran : « La machine de guerre à Gaza est entre les mains de l’Amérique, qui empêche un cessez-le-feu à Gaza et étend la guerre. Le monde doit voir le vrai visage de l’Amérique ».

Le président iranien Ebrahim Raïssi lors d'un discours à l'aéroport de Mahrabad avant son départ pour l'Arabie Saoudite pour un sommet sur la guerre entre Israël et le Hamas, le 11 novembre 2023.

Le président iranien Ebrahim Raïssi