Guerre Hamas-Israël : de nouveaux tirs de missiles à Gaza, Israël accusé d’une frappe au Liban, le chef du Hamas s’exprime… Ce qu’il faut retenir ce mardi 2 janvier
2 janvier 2024L’armée israélienne continue ce mardi 2 janvier son offensive dans la bande de Gaza, où l’Etat hébreu a prévenu que la guerre allait se poursuivre «tout au long de l’année» 2024. Sur place, la population fait face à une situation humanitaire de plus en plus catastrophique, près de trois mois après le début du conflit.
Les bombardements se poursuivent à Gaza. Dans l’enclave palestinienne, des témoins ont fait état de tirs de missiles dans la nuit de lundi à mardi en direction de la ville de Rafah (dans le sud), ainsi que de frappes autour du camp de réfugiés de Jabalia (dans le nord). Des combats ont aussi été signalés dans le centre de la bande, dans les zones de Maghazi et de Bureij, ainsi qu’à Khan Younès, principale ville du sud. De son côté, Tsahal a annoncé ce mardi avoir tué «des dizaines de terroristes» ces derniers jours à Gaza, où elle dit avoir découvert et détruit «des entrées de tunnels».
Le chef politique du Hamas évoque le sort des otages. Ismaïl Haniyeh a pris la parole ce mardi lors d’une allocution télévisée depuis le Qatar, affirmant notamment que les otages israéliens retenus à Gaza, qui seraient encore au nombre de 129, ne seront libérés que selon les «conditions» du Hamas. Il a aussi déclaré que le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007 était «ouvert» à la mise en place, à l’issue de la guerre, d’un seul «gouvernement national» palestinien dans ce territoire et en Cisjordanie, siège de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Le chef politique du Hamas a enfin dénoncé «le complot de déplacement (du peuple palestinien)», qui «ne passera pas», après que deux ministres israéliens d’extrême droite ont préconisé ces derniers jours un départ volontaire des Palestiniens de la bande de Gaza pour y réinstaller des colons juifs.
Le Liban accuse Israël d’une frappe à Beyrouth. Une explosion a eu lieu ce mardi en fin d’après-midi dans la banlieue sud de Beyrouth, qui aurait été causée par «une drone israélien hostile ayant visé un bureau du Hamas», affirment les médias d’Etat libanais. Selon l’agence de presse nationale libanaise (NNA), quatre personnes ont sont mortes et «plusieurs autres ont été blessées».
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan. Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont fait 22 185 morts depuis le début du conflit, à en croire les chiffres invérifiables annoncés par le ministère de la Santé ce mardi. Ce bilan comprend 207 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé la même source, qui a aussi fait état de 57 035 personnes blessées depuis le 7 octobre.
Un soldat israélien visé par une enquête. L’armée israélienne a annoncé ce mardi avoir ouvert une enquête à l’encontre de l’un de ses soldats, soupçonné d’avoir tué un Palestinien détenu dans la bande de Gaza. Ce dernier, présenté par Tsahal comme un «terroriste présumé», a été arrêté puis interrogé à Gaza avant d’être placé «sous la supervision d’un soldat, qui est soupçonné d’avoir ouvert le feu sur lui entraînant sa mort», selon un communiqué de l’armée. Le 24 décembre, le Hamas avait réclamé une enquête internationale sur des «exécutions sommaires» qu’il accuse Tsahal d’avoir commises dans l’enclave palestinienne, affirmant en avoir recensées au moins 137 depuis le début de la guerre.
Nouvelles réactions après le rejet de la Cour suprême. Lundi, la Cour suprême israélienne a infligé un camouflet à Benyamin Nétanyahou, en invalidant le cœur de la réforme judiciaire très controversée promue par son gouvernement. Si le ministre israélien de la Justice a réagi en accusant la juridiction de «s’arroger tous les pouvoirs», Benny Gantz – membre du cabinet de guerre et ancien rival de Nétanyahou – a de son côté affirmé que la décision devait «être respectée», appelant à l’unité «pour gagner la guerre, ensemble». Le Mouvement pour la probité du pouvoir, qui avait déposé le recours contre cette clause, a quant à lui salué une décision «historique». «Le gouvernement et les ministres qui ont voulu se passer du pouvoir judiciaire ont appris qu’il y a des juges à
Des frappes aériennes près de Damas. L’Etat hébreu a effectué ce mardi des frappes aériennes près de la capitale syrienne, a annoncé un média d’Etat, citant une source militaire. Celles-ci ont été menées «depuis le Golan syrien occupé», a précisé l’agence de presse officielle Sana, qui ajoute que les tirs n’auraient causé que des «dégâts matériels». Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme – une ONG basée au Royaume-Uni –, Israël a visé une position militaire, qui abritait également des membres du Hezbollah libanais.