Ce qu’il faut savoir
Après la ville de Gaza, puis Khan Younès, Israël prépare une opération au sol à Rafah, ville frontalière de l’Egypte, à l’extrême sud de la bande de Gaza. Tôt samedi 10 février, des témoins ont fait état à l’AFP de frappes dans les environs de cette ville, qui abrite désormais environ 1,3 million de Palestiniens, dont une grande majorité de déplacés qui avaient fui les opérations de l’armée israélienne dans le reste de l’enclave. « Nous mettons en garde contre une catastrophe et un massacre qui pourraient aboutir à des dizaines de milliers de martyrs et de blessés », a déclaré le Hamas dans un communiqué, ajoutant tenir pour responsables des répercussions éventuelles « l’administration américaine, la communauté internationale et l’occupation israélienne ». Suivez notre direct.
Des combats en cours. Le ministre de la Santé du gouvernement du Hamas a dénombré, dans la soirée et la nuit de vendredi à samedi, 110 morts, dont 25 dans des frappes à Rafah, et fait état de « combats intenses » samedi dans l’hôpital Nasser de Khan Younès. Un bilan que franceinfo n’est pas en mesure de confirmer, faute de vérification indépendante. Vendredi, les forces israéliennes avaient pris d’assaut l’autre grand hôpital de cette ville, al-Amal.
L’agence Moodys’ abaisse la note d’Israël. Vendredi, l’agence de notation américaine Moody’s a dégradé d’un cran la note de la dette d’Israël, à A2 et l’a assortie d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait l’abaisser de nouveau dans les mois à venir. « Le conflit militaire en cours avec le Hamas » et ses conséquences, y compris sur l’affaiblissement des « institutions » politiques israéliennes, sont présentés par Moody’s comme le « principal facteur » de cette décision.
Fin d’un nouveau round de négociations. Des pourparlers organisés au Caire (Egypte) entre les médiateurs qatari et égyptien et le Hamas, pour tenter de parvenir à un accord de trêve, ont pris fin vendredi. « La délégation du Hamas a quitté le Caire », a déclaré un responsable du Hamas, qui dit, sans autres précisions, « attendre une réponse d’Israël ».
Nétanyahou demande un « plan d’évacuation » des civils de Rafah. Après avoir ordonné mercredi à l’armée de préparer une offensive sur cette ville du sud de la bande de Gaza, le Premier ministre israélien lui a demandé vendredi de lui soumettre un « plan combiné » d’« évacuation » des civils de Rafah et de « destruction » du Hamas dans cette ville. « Forcer plus d’un million de Palestiniens déplacés à Rafah à évacuer à nouveau, sans trouver un endroit sûr où aller, serait illégal et aurait des conséquences catastrophiques », a déclaré dans la nuit Nadia Hardman, spécialiste des droits des migrants et des réfugiés pour Human Rights Watch.