Vers un nouveau cessez-le-feu ? Le Hamas a affirmé, mardi 30 janvier, avoir reçu une proposition d’accord pour une trêve dans la bande de Gaza. Sur le terrain, les combats se poursuivent à Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne. Franceinfo résume ce qu’il faut savoir de la journée.
Le Hamas dit « examiner » la proposition d’accord de cessez-le-feu
Le mouvement islamiste palestinien a confirmé avoir reçu et être en train d’« examiner » la proposition d’accord de cessez-le-feu avec Israël dans la bande de Gaza, résultat d’une réunion organisée à Paris le week-end dernier entre des représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens.
« Un travail très important et productif a été accompli », avait déclaré de son côté Antony Blinken. Selon le chef de la diplomatie américaine, « il y a un réel espoir pour l’avenir ». Le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a cependant affirmé mardi qu’Israël ne « retirerait pas l’armée de la bande de Gaza » et ne libérerait pas « des milliers de terroristes » palestiniens, en échange d’otages.
L’armée israélienne admet inonder les tunnels du Hamas pour « neutraliser la menace »
L’armée israélienne a admis, mardi 30 janvier, envoyer « de gros volumes d’eau » dans des tunnels utilisés par le Hamas dans la bande de Gaza pour « neutraliser la menace du réseau », assurant ne pas compromettre pour autant l’accès à l’eau potable de la population civile. « Cette capacité a été développée de façon professionnelle, y compris l’analyse des caractéristiques du sol et des canalisations » dans les zones concernées pour s’assurer qu’il n’y ait aucun dégât sur les nappes phréatiques, a annoncé l’armée, évoquant une méthode utilisée uniquement dans les lieux où c’était « approprié ».
D’intenses combats à Khan Younès
Selon l’armée israélienne, les combats ont fait rage mardi « dans l’ouest » de Khan Younès, à présent très largement détruite et qu’Israël considère comme une place forte du Hamas. « D’importantes opérations militaires » se déroulaient notamment à Khan Younès aux abords de l’hôpital Nasser, le plus important du sud de la bande de Gaza, a ajouté sur X le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.
Le Croissant-rouge palestinien a affirmé que des chars israéliens stationnés dans la cour de son hôpital à Khan Younès, al-Amal, avaient ouvert le feu mardi « sur les déplacés et le personnel ». Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré à l’AFP ne pas être au courant de tels tirs.
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens toujours en pleine crise
Aucune organisation ne peut « remplacer » l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), mise en cause par Israël, afin d’aider la population de la bande de Gaza, a mis en garde la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le territoire. « Il n’y a en aucune manière d’organisation capable de remplacer ou de se substituer à la capacité énorme, au tissu de l’UNRWA, et à leur connaissance de la population de Gaza », a déclaré Sigrid Kaag au siège de l’ONU.
Douze pays ont suspendu leur financement à l’agence, dont plusieurs employés sont accusés par Israël d’être impliqués dans les attaques du Hamas. Le gouvernement israélien a de son côté accusé mardi l’UNRWA d’être « fondamentalement compromise » et de laisser le mouvement « utiliser ses infrastructures » pour mener ses activités militaires et « cacher des terroristes ».