Ce qu’il faut savoir
Le ton monte encore d’un cran entre Moscou et Paris. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé jeudi 7 mars qu’Emmanuel Macron augmentait « l’implication » de la France dans le conflit en Ukraine depuis ses propos n’excluant pas d’envoyer des troupes occidentales sur place. Le président français « est convaincu de sa politique consistant à vouloir infliger une défaite stratégique à notre pays et il continue d’augmenter le niveau d’implication directe de la France » dans le conflit, a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée sur Telegram par un journaliste russe. Suivez notre direct.
Emmanuel Macron affirme son « soutien indéfectible » à la Moldavie. Le président français a affirmé, jeudi, son « soutien indéfectible » à « l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale » de la Moldavie, alors qu’il recevait son homologue moldave, Maia Sandu, à l’Elysée pour y conclure un accord de défense entre les deux pays. Cette déclaration intervient une semaine après l’appel des séparatistes de Transnistrie à la « protection » de Moscou, qui maintient 1 500 militaires dans cette région frontalière de l’Ukraine. Dans un communiqué commun, Emmanuel Macron et Maia Sandu ont appelé la Russie à « retirer ses forces illégalement stationnées sur le territoire moldave ».
Le soutien français à Kiev n’a « aucune limite », affirme Emmanuel Macron aux chefs de partis. Le président a affirmé jeudi aux chefs de parti qu’il n’y avait « aucune limite dans le soutien à l’Ukraine », selon deux participants à la rencontre organisée par le chef de l’Etat à l’Elysée. Ces rencontres surviennent en amont d’un vote parlementaire, et après que le président a agité l’éventualité d’une présence militaire sur le terrain, qui a ravivé les clivages avant les élections européennes. Par ailleurs, Les Républicains voteront mardi l’accord de sécurité sur l’Ukraine débattu à l’Assemblée, tandis que le RN n’a pas encore tranché la question et doit en discuter en interne, selon les informations de France Télévisions.
Le RN dans le viseur. La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a jugé mercredi « assez évident que le Rassemblement national » n’était pas aligné sur la position de l’exécutif, qui est de « refuser que Vladimir Poutine gagne ». En déplacement à La Haye, le Premier ministre, Gabriel Attal, a, lui aussi, accusé le RN de « soutenir davantage la Russie que l’Ukraine ». « Ne laissez pas entrer les nationalistes. Ils étaient déjà la guerre. Ils sont désormais la défaite face à la Russie », a martelé Emmanuel Macron devant son gouvernement.
Vote au Parlement. La stratégie française doit faire l’objet d’un débat, suivi d’un vote, au Parlement : mardi à l’Assemblée nationale, mercredi au Sénat. Le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de faire devant chaque chambre une déclaration « relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine » le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote.
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