Guerre en Ukraine : la contre-offensive « est prête à démarrer », affirme un proche de Zelensky

Guerre en Ukraine : la contre-offensive « est prête à démarrer », affirme un proche de Zelensky

27 mai 2023 Non Par LA RÉDACTION

 

Le secrétaire du Conseil de défense et de Sécurité nationale d’Ukraine assure ce samedi, sans avancer de date précise, que la contre-offensive des troupes de Kiev « est prête à démarrer ».

« Nous sommes prêts à défendre notre pays à tout moment », souligne-t-il dans un entretien accordé à la BBC.

 

aujourd’hui

WAGNER À BAKHMOUT

Dans un entretien à la BBC, Oleksiy Danilov a aussi confirmé que des mercenaires de Wagner était en train de se retirer de Bakhmout, où une bataille sanglante se déroule depuis des mois. Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé jeudi que ses hommes ont commencé à transférer leurs positions à Bakhmout, ville dont il a revendiqué la capture, aux troupes régulières de l’armée russe.

Mais le haut responsable ukrainien a précisé qu’ils « se regroupaient à trois autres endroits » et que cela ne signifiait pas pour autant « qu’ils vont cesser de ne battre contre nous ».  « Nous ne contrôlons qu’une petite partie de la ville, et nous l’admettons. Mais il faut garder à l’esprit que Bakhmout a joué un rôle important dans cette guerre », a-t-il par ailleurs ajouté.

Il a aussi justifié le choix de poursuivre la bataille sur place, bien que la ville soit quasiment réduite en ruines dans son intégralité. « Bakhmout est notre terre, notre territoire, et nous devons le défendre », a-t-il déclaré. « Si nous commençons à quitter chaque position, nous pourrions atteindre notre frontière occidentale, comme le souhaitait Poutine dès les premiers jours de la guerre ».

LA CONTRE-OFFENSIVE « PRÊTE À DÉMARRER »

La contre-offensive ukrainienne « est prête à démarrer », a assuré auprès de la BBC le secrétaire du Conseil de défense et de Sécurité nationale d’Ukraine, Oleksiy Danilov. Sans avancer de date précise, il a tout de même précisé que le coup d’envoi de cette contre-attaque pourrait être donné « demain, après-demain ou dans une semaine ». Il a souligné que le gouvernement ukrainien n’avait « pas le droit de se tromper » sur cette décision, car il s’agissait d’une « opportunité historique » que « nous ne pouvons pas perdre ».

« Nous sommes toujours prêts. Nous sommes prêts à défendre notre pays à tout moment. Et ce n’est pas une question de temps », a-t-il déclaré. « Nous devons comprendre que cette opportunité historique qui nous est donnée – par Dieu – à notre pays, nous ne pouvons pas la perdre, afin que nous puissions vraiment devenir un grand pays européen indépendant », a poursuivi le haut responsable.

FIN DES OPÉRATIONS DE SAUVETAGE À DNIPRO

Ce samedi matin, les opérations de recherche et de sauvetage à la clinique de Dnipro ainsi que la démolition des décombres du bâtiment de trois étages ont pris fin, ont indiqué sur Facebook les secours ukrainiens. L’établissement, dans le centre-est du pays, a été ciblé par un tir russe vendredi selon les autorités ukrainiennes, faisant deux morts et une trentaine de blessés.

UN BÂTIMENT RUSSE ENDOMMAGÉ PAR DES DRONES

Deux drones ont endommagé un bâtiment administrant un oléoduc dans la région de Pskov, dans l’ouest de la Russie, a annoncé samedi le gouverneur régional. L’explosion est la dernière d’une série d’attaques aériennes en Russie ces dernières semaines.

« Tôt le matin, une explosion a endommagé le bâtiment administratif de l’oléoduc près de Litvinovo, dans le district de Nevelsky », à environ dix kilomètres de la frontière avec le Bélarus, a déclaré le gouverneur Mikhaïl Vedernikov. Peu de temps après, il a ajouté que, selon les premières informations, le bâtiment avait été « endommagé à la suite d’une attaque par deux véhicules aériens sans pilote ». Aucune victime n’a été signalée et une enquête est en cours.

Selon des informations non confirmées publiées par Baza, un média russe sur Telegram avec des sources dans les services secrets, les drones ciblaient la station de pompage de pétrole Transneft de Pskov.

DES FONCTIONNAIRES ALLEMANDS CONTRAINTS DE QUITTER LA RUSSIE

Plusieurs centaines de fonctionnaires allemands travaillant notamment dans les secteurs de l’éducation et de la culture vont devoir quitter dans les prochains jours la Russie à la demande de Moscou, a indiqué samedi une source gouvernementale allemande à l’AFP.

Cette décision fait suite à une décision des autorités russes imposant à l’Allemagne de réduire fortement d’ici début juin ses personnels diplomatiques et d’institutions publiques comme le centre culturel Goethe Institut ou l’école allemande de Moscou, a-t-elle ajouté.

« NOUS DEVONS ÉLIRE QUELQU’UN D’AUTRE »

« Nous devons élire quelqu’un d’autre que Poutine et tout ira bien » : au beau milieu d’une émission de la chaîne NTV, contrôlée par le Kremlin, un ancien député russe a appelé à changer de gouvernement et remplacer Vladimir Poutine, provoquant le malaise sur le plateau, un extrait relayé sur les réseaux sociaux.

« Avec le régime politique actuel, nous n’avons aucune chance de rejoindre l’Europe. Nous devons élire un gouvernement différent qui mettra fin à cette histoire avec l’Ukraine et construira une relation normale avec les pays européens, et tout reviendra à la normale », a plaidé Boris Nadezhdin, un ex-allié de Boris Nemtsov, un opposant libéral à Vladimir Poutine assassiné en 2015. Face à lui, un propagandiste a tenté de le contredire tandis que le présentateur, faisant la moue, a dit « s’attendre à 100% » à ce discours, qu’il a jugé « ennuyeux ».

Ce n’est pas la première fois que Boris Nadezhdin se montre ouvertement critique contre la guerre en Ukraine et plus largement face aux choix du dirigeant russe. Il est l’une des rares voix discordantes à être entendues sur les plateaux de télévision pro-Kremlin. En septembre 2022, il avait déjà estimé qu’il était « impossible de battre l’Ukraine avec les méthodes actuelles », plaidant plutôt pour « lancer des pourparlers de paix ».

Interrogé par la BBC au début du mois de mai, il avait aussi affirmé que « la guerre n’est pas profondément ancrée dans la société russe », et que les plus jeunes en particulier se montraient « plus sceptiques face au conflit ». Quant à sa propre sécurité, il assurait avoir commencé à critiquer Vladimir Poutine dès le début du siècle, avouant toutefois craindre « un petit peu » pour sa propre vie.

KIEV DEMANDE DES MISSILES DE CROISIÈRE À L’ALLEMAGNE

L’Ukraine a adressé au gouvernement allemand une demande officielle de livraisons de missiles de croisière air-sol, de type Taurus avec une portée d’au moins 500 km, a indiqué samedi le ministère allemand de la Défense à l’AFP. « Une demande de la partie ukrainienne nous est parvenue au cours des derniers jours », a avancé la porte-parole, sans vouloir donner de détail sur les quantités.

Reste à savoir maintenant si Berlin acceptera ou pas, ce qui devrait susciter de vifs débats en interne. Le gouvernement allemand a nettement augmenté ses fournitures d’armement à Kiev au cours des derniers mois mais s’est montré jusqu’ici réticent au sujet de missiles de croisière ou d’un soutien à l’aviation ukrainienne, pour l’aide à la livraison de chasseurs F-16 par exemple.

RETOUR SUR LES DERNIÈRES 24 HEURES DU CONFLIT

L’Ukraine a essuyé une nouvelle vague de frappes russes vendredi, touchant notamment une clinique à Dnipro où deux personnes sont mortes. De son côté, Moscou a fait état de bombardements sur son sol. Retour sur les faits marquants de la journée de vendredi.

International

Frappes russes à Dnipro et Kiev, bombardements à Belgorod... Le point sur la situation aujourd'hui en Ukraine

SEPT DRONES ABATTUS SELON L’ÉTAT-MAJOR UKRAINIEN

Kiev a abattu sept drones russes au cours des dernières 24 heures, cinq drones Orlan-10 et deux drones Zala, a déclaré l’état-major général des forces armées ukrainiennes ce samedi matin, cité par The Kyiv Independent.

« LE TEMPS EST VENU »

« Le temps est venu de reprendre ce qui nous appartient », a écrit sur Telegram  le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeriy Zaluzhny, en légende d’une vidéo montrant des combattants ukrainiens en plein exercice militaire. L’Ukraine dit s’apprêter à lancer une contre-offensive d’ampleur destinée à repousser les troupes russes, après avoir reçu de multiples livraisons d’armes occidentales.

STRATÉGIE

Les députés russes de la Douma examinent un texte visant à encadrer les conditions du changement de sexe à l’état civil. En cause : une nette augmentation des demandes depuis le début du conflit, qui serait liée au refus d’être mobilisé sur le front de la guerre en Ukraine.

 

VIDÉO - Guerre en Ukraine : ces Russes qui changent de sexe pour échapper à la mobilisation

 UN SOMMET DE L’OTAN « SURTOUT » CONSACRÉ AU SOUTIEN À L’UKRAINE

Le sommet de l’Otan qui doit se tenir en juillet à Vilnius sera consacré « surtout » au soutien concret à l’Ukraine, a déclaré vendredi à Tallinn le chancelier allemand Olaf Scholz. Répondant à une question sur l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Otan au sommet, il a déclaré « qu’il s’agira à Vilnius avant tout d’organiser un soutien concret à l’Ukraine dans cette situation ».

« La question à laquelle nous devons répondre maintenant est la suivante : Comment pouvons-nous améliorer la coopération dans la situation concrète de l’attaque russe contre l’Ukraine ? », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse commune avec les premiers ministres des trois pays baltes, et « comment pouvons-nous faire comprendre que nous maintiendrons ce soutien aussi longtemps que nécessaire ».

BIENVENUE 

Bonjour et bienvenue sur ce live consacré à l’actualité de la guerre en Ukraine. Retrouvez ici toutes les dernières informations sur le conflit.

Volodymyr Zelensky dénonce un « crime contre l’humanité ». Vendredi, l’Ukraine a de nouveau été visée par des salves de missiles russes, avec notamment une clinique touchée à Dnipro où au moins deux personnes ont été tuées et 30 blessées. Le président ukrainien a publié dans la journée des images sur lesquelles on peut voir des bâtiments partiellement détruits et surmontés de panaches de fumée noire. D’autres vidéos montrent des sauveteurs aidant des personnes au visage ensanglanté à s’échapper de la clinique à travers des couloirs pleins de décombres. Selon la première dame Olena Zelenska, le bâtiment visé était une clinique de soins psychiatriques.

La municipalité de Kiev a, elle aussi, fait état dans la nuit d’une 13e attaque aérienne russe sur la capitale depuis début mai, avec cette fois-ci des missiles de croisière lancés par des bombardiers stratégiques Tu-95 depuis la région de la mer Caspienne. Sur l’ensemble du territoire, l’état-major ukrainien a relevé 55 attaques aériennes russes, dont l’une a notamment endommagé un barrage dans la région orientale de Donetsk, faisant courir « un grand danger d’inondation ». L’armée russe a confirmé avoir mené des frappes nocturnes sur l’Ukraine, assurant avoir visé des « sites de stockage de munitions » et avoir « touché tous les sites désignés ». 

De son côté, Moscou a aussi fait état de bombardements ukrainiens sur la région frontalière de Belgorod, qui a subi des dizaines de tirs d’artillerie lors des dernières 24 heures, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov. Ces tirs, qui ont entraîné des dégâts matériels sans faire de victimes, ont notamment visé le village de Kozinka, dans le district de Graïvoron, où avait eu lieu en début de semaine une incursion de combattants armés venus d’Ukraine. Le district Belgorodski, qui entoure la capitale régionale Belgorod, a été frappé par 14 tirs, notamment de drones, dont l’un a lâché une bombe sur un bâtiment administratif, endommageant sa toiture et faisant exploser les vitres.

Ces bombardements se déroulent alors que l’Ukraine dit s’apprêter à lancer une contre-offensive d’ampleur destinée à repousser les troupes russes, après avoir reçu de multiples livraisons d’armes occidentales.


La rédaction de TF1info