L’Ukraine a essuyé de nouvelles frappes russes meurtrières, lundi 7 août, alors que les combats se poursuivent dans l’est et le sud du pays. La ville de Pokrovsk, dans la région de Donetsk, a notamment été touchée par des missiles qui ont fait cinq morts et des dizaines de blessés. Voici les faits marquants de cette 530e journée de guerre.
Une frappe russe meurtrière dans l’est de l’Ukraine
Au moins cinq personnes ont été tuées et 31 autres ont été blessées par le tir de deux missiles russes sur un immeuble résidentiel de la ville de Pokrovsk, dans la région de Donetsk. Parmi les blessés, figurent « 19 officiers de police, 5 membres du personnel de secours et un enfant », a précisé ministre ukrainien de l’Intérieur Ihor Klymenko. Il a ajouté que la première frappe avait fait quatre morts et qu’un responsable des secours avait été tué dans la seconde frappe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a posté une vidéo sur laquelle on peut voir des gens retirant des décombres d’un bâtiment de cinq étages, datant de l’ère soviétique, ayant perdu dans la frappe son dernier étage.
Les centrales nucléaires seront en pleine capacité cet hiver, affirme l’opérateur ukrainien
Les centrales nucléaires ukrainiennes situées dans les territoires contrôlés par Kiev seront en pleine capacité avant l’hiver pour fournir de l’électricité au pays, a assuré l’opérateur ukrainien du nucléaire. « Toute la puissance dont nous disposons sera fournie au système électrique », après l’entretien de certains réacteurs avant l’hiver, a déclaré à la presse le président d’Energoatom, Petro Kotin. Il s’exprimait à la centrale de Youjnooukraïnsk, dans le sud de l’Ukraine, à l’occasion de la remise en service de l’un de ses trois réacteurs – chacun d’une puissance de 1 000 mégawatts. Quatre réacteurs sont encore en réparation, mais Energoatom affirme que le pays entrera dans l’hiver « avec les neuf réacteurs à pleine capacité », pour une puissance de 7 600 mégawatts.
L’armée russe dit progresser vers Koupiansk, dans l’Est
La Russie assure avoir avancé de trois kilomètres en trois jours vers Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine, sur un « tronçon de front long de 11 kilomètres ». La zone avait été reprise en septembre dernier par les forces ukrainiennes, qui sont confrontées à une offensive russe dans le secteur, depuis plusieurs semaines. Le ministère de la Défense russe affirme que le secteur se situe entre les villages de Vilchana et de Perchotravnevé, au nord-est de Koupiansk, une ville qui comptait quelque 26 à 28 000 habitants avant le conflit. L’Ukraine avait reconnu mi-juillet être en « position de défense » dans la région.
L’Ukraine dit avoir déjoué un projet d’attaque contre Volodymyr Zelensky
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) disent avoir arrêté une femme accusée d’avoir aidé la Russie à préparer une attaque contre le président Volodymyr Zelensky. Dans un communiqué, le SBU a déclaré avoir interpellé une « informatrice des services secrets russes qui recueillait des renseignements sur la visite prévue du président dans la région de Mykolaïv », proche de la ligne de front, en vue d’une « attaque aérienne massive ». Selon la même source, cette femme qui travaillait dans un magasin sur une base militaire « a tenté d’établir l’heure et la liste des lieux de l’itinéraire provisoire du chef de l’État dans la région ». Le SBU a diffusé une photo floutée de cette femme, détenue par des agents, ainsi que des messages téléphoniques et des notes manuscrites concernant des activités militaires.
Kiev se dit satisfait après la réunion en Arabie saoudite
L’Ukraine s’est déclarée « satisfaite » du sommet qui s’est tenu en Arabie saoudite, au cours du week-end, sur un éventuel accord de paix visant à mettre fin aux combats. Des représentants d’une quarantaine de pays, dont la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et l’Ukraine ont participé à ce sommet, qui s’est tenu à Jeddah. Le directeur de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak, a ajouté que le principe d’une nouvelle réunion avait été accepté qu’« aucune date exacte n’a[vait] été fixée », ajoutant que « davantage de pays y participeront ». Auparavant, Moscou avait réaffirmé que seule la capitulation de Kiev pourrait mettre fin à son offensive