Trois mois après sa dernière venue, Volodymyr Zelensky est de retour en France. Le président ukrainien est arrivé à Paris dans la soirée du dimanche 14 mai. Sur le terrain, Kiev affirme avoir repris « plus de 10 positions » russes dans la banlieue de Bakhmout. Franceinfo fait le point sur les principales informations de cette nouvelle journée de conflit.
Volodymyr Zelensky de retour en France
Le président ukrainien a atterri sur la base aérienne de Villacoublay (Yvelines) à 20h50. Accueilli sur le tarmac par la Première ministre Elisabeth Borne et la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, il a ensuite pris la direction de l’Elysée où l’attendait Emmanuel Macron. Les deux dirigeants ont dîné ensemble pour discuter des « besoins urgents de l’Ukraine, sur les plans militaire et humanitaire », précise l’Elysée.
« A chaque visite à Paris, les capacités défensives et offensives de l’Ukraine augmentent. Le lien avec l’Europe se renforce et la pression sur la Russie augmente », a réagi Volodymyr Zelensky sur son compte Telegram.
Il s’agit de la deuxième visite du chef de l’Etat ukrainien dans la capitale française depuis le début de l’offensive russe. Emmanuel Macron l’avait déjà reçu le 8 février à l’Elysée, au côté du chancelier allemand Olaf Scholz.
Volodymyr Zelensky en visite en Allemagne
Avant d’atterrir en France, Volodymyr Zelensky a passé la journée de dimanche en Allemagne. C’était sa première visite à Berlin depuis le début de la guerre. Le président ukrainien, qui a rencontré son homologue Frank-Walter Steinmeier ainsi que le chancelier Olaf Scholz, est revenu à la charge au sujet de la livraison d’avions de combat. Ce que refuse l’Allemagne pour l’instant.
Il a aussi et surtout salué le soutien apporté par l’Allemagne, qu’il qualifie de « véritable amie » et d’« alliée fiable ». Berlin soutiendra Kiev « aussi longtemps que nécessaire », a assuré le chancelier du pays, Olaf Scholz.
Volodymyr Zelensky a reçu le prix Charlemagne
Après son étape à Berlin, le président ukrainien s’est rendu à Aix-la-Chapelle (à l’ouest du pays) pour recevoir le prix Charlemagne qui récompense son engagement en faveur de l’unification européenne. « Dans toute l’Europe, la guerre a permis de prendre conscience d’une chose : l’Ukraine fait partie de notre famille européenne, a déclaré Olaf Scholz lors de la remise du prix. La guerre d’agression de la Russie a rapproché l’Union européenne et l’Ukraine comme jamais auparavant ».
Présente à la cérémonie, la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a aussi pris la parole : « Le président Zelensky et le peuple d’Ukraine se battent pour les valeurs et pour l’obligation que ce prix incarne. Ce faisant, ils se battent également pour notre propre liberté et nos valeurs. La démocratie et l’État de droit, la liberté d’expression et la liberté de créer son propre destin ».
Moscou annonce la mort de deux responsables militaires russes
Moscou a annoncé la mort de deux responsables militaires russes sur le front en Ukraine, sans préciser où ils sont tombés. Une telle communication de la part de l’armée russe est particulièrement rare et reflète l’intensification des combats ces derniers jours. Les colonels Viatcheslav Makarov et Evgueni Brovko sont morts « héroïquement », a salué le porte-parole du ministère de la défense russe, Igor Konachenkov.
Kiev reprend du terrain à Bakhmout
L’Ukraine affirme avoir repris « plus de 10 positions » russes dans la banlieue de Bakhmout. « Aujourd’hui, nos unités ont capturé plus de dix positions ennemies au nord et au sud dans la banlieue de Bakhmout », a déclaré sur Telegram la vice-ministre de la Défense Ganna Maliar, selon qui « des combats acharnés » se poursuivent toujours au sein même de cette ville ravagée. « Des soldats ennemis ont été capturés ».
Deux civils mortes dans la région de Kharkiv
Le village de Starytsia a été la cible de tirs d’artillerie, dimanche. « Deux civils sont décédés : une femme de 59 ans et un homme de 65 ans. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles et aux amis des victimes », a annoncé Oleh Synehoubov, le gouverneur de la région de Kharkiv, sur Telegram.
AFP