Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du 13 mars

Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du 13 mars

14 mars 2023 Non Par LA RÉDACTION
Les combats font toujours rage entre Russes et Ukrainiens à Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine.

 

Des soldats ukrainiens se déplacent en direction de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, le 13 mars 2023. (ARIS MESSINIS / AFP)

D’intenses combats ont opposé lundi 13 mars Russes et Ukrainiens pour le contrôle du centre de Bakhmout, une ville de l’est de l’Ukraine où se déroule la bataille la plus longue et la plus sanglante depuis le début de l’invasion russe. Le même jour, la Russie a proposé de prolonger l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui expire le 18 mars, pour 60 jours seulement, une offre critiquée par Kiev qui y voit une remise en question de l’entente initiale.

Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.

Des combats acharnés à Bakhmout

La bataille sanglante de Bakhmout est toujours en cours, dans l’est de l’Ukraine. « Des détachements d’assaut (du groupe paramilitaire russe) Wagner attaquent à partir de plusieurs endroits, tentant de percer la défense de nos troupes et d’avancer vers les quartiers centraux » de Bakhmout, a déclaré lundi le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandr Syrsky.

« Plus nous sommes proches du centre-ville, plus durs sont les combats, plus il y a d’artillerie », lui a fait écho Evguéni Prigojine, le patron de Wagner. Ses hommes sont en première ligne dans les attaques que les Russes lancent depuis l’été dernier pour essayer de prendre cette cité devenue un symbole de la résistance acharnée des Ukrainiens qui espèrent quant à eux y épuiser les assaillants afin d’être en mesure de déclencher une vaste contre-offensive.

Cette cité qui comptait 70 000 habitants avant l’invasion de février 2022 est depuis des mois l’épicentre des combats sur le front oriental, même si son importance stratégique est contestée par des experts et si sa défense implique aussi un grand nombre de morts et de blessés dans les rangs des forces ukrainiennes.

Divisions russo-ukrainiennes à propos de l’accord sur les céréales

Sur le plan international, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine a déclaré, après des discussions à Genève, que Moscou « ne s’oppos(ait) pas à une nouvelle prolongation » de l’accord sur les céréales ukrainiennes conclu en juillet dernier pour 120 jours entre l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie. « Mais seulement pour 60 jours », a-t-il précisé, soulignant que « notre position future sera déterminée par les progrès tangibles dans la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles mais en actes ».

Selon Kiev, c’est une remise en question de l’entente initiale. « L’accord sur ‘l’Initiative céréalière de la mer Noire’ implique au moins 120 jours de prolongation, la position de la Russie de le prolonger de seulement 60 jours contredit donc le document signé par la Turquie et l’ONU », a tweeté le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov.

Vers des poursuites de Russes pour crimes de guerre ?

De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) veut poursuivre des Russes pour crimes de guerre en Ukraine, a écrit lundi le New York Times, citant deux premiers dossiers : celui des enfants transférés en Russie et celui des frappes délibérées sur des infrastructures civiles. Le bureau du procureur de ce tribunal qui siège à La Haye a toutefois signalé qu’il ne ferait « aucun commentaire ».

Selon le journal américain, la première affaire concerne l’enlèvement d’enfants ukrainiens qui auraient ensuite été destinés à être adoptés ou été envoyés des camps de rééducation. La deuxième concerne les accusations selon lesquelles l’armée russe a intentionnellement tiré des missiles sur des installations n’ayant pas de caractère militaire, telles que des centrales électriques.

Le groupe Wagner accusé de favoriser les migrations illégales vers l’Europe

Quant au ministre italien de la Défense Guido Crosetto, il a accusé lundi le groupe Wagner de favoriser les migrations illégales vers l’Europe pour y punir les pays soutenant l’Ukraine. « L’augmentation exponentielle du phénomène migratoire en provenance des côtes africaines fait aussi partie, dans une mesure non négligeable, d’une stratégie claire de guerre hybride que le groupe Wagner (…) met en œuvre en utilisant son poids significatif dans plusieurs pays africains », a-t-il affirmé.

AFP