Les Russes affirment se trouver près du centre de Bakhmout, une ville de l’est de l’Ukraine qu’ils tentent de prendre depuis l’été au prix de lourdes pertes et où les Ukrainiens cherchent à « gagner du temps » pour se préparer à une contre-offensive qui ne devrait, selon eux, pas tarder. Franceinfo vous résume les principaux événements de la journée.
Le patron de Wagner affirme que les Russes progressent vers le centre de Bakhmout
A Bakhmout, l’épicentre actuel du conflit, Evguéni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire Wagner, a revendiqué une nouvelle progression de ses hommes qui s’y battent en première ligne. « C’est le bâtiment de l’administration municipale, le centre administratif de la ville », a-t-il déclaré samedi, pointant du doigt, du toit d’un bâtiment, un autre édifice, en guise d’illustration de cette avancée. « C’est à un kilomètre deux cents », « c’est la zone, il y a des combats en cours », a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par le service de presse de son entreprise Concord. Ces propos sont invérifiables de source indépendante dans l’immédiat.
Les Russes essaient depuis plusieurs semaines d’encercler cette ville de quelque 70.000 habitants avant le conflit et ont réussi à couper plusieurs routes importantes pour le ravitaillement des soldats ukrainiens. Si les observateurs doutent de l’importance stratégique de Bakhmout en elle-même, cette bataille – la plus longue depuis le début de l’offensive russe il y a plus d’un an – a acquis une valeur symbolique, tant pour Kiev que pour Moscou, qui voudrait obtenir là une victoire après plusieurs revers humiliants.
La contre-offensive « n’est pas loin », assure l’état-major ukrainien
« Les vrais héros sont les défenseurs qui tiennent le front de l’Est sur leurs épaules », a salué le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandre Syrsky, dans un communiqué. « Il faut gagner du temps pour accumuler des réserves et lancer une contre-offensive, qui n’est pas loin », a-t-il encore dit, cité par le service de presse de l’armée.
Trois morts dans une frappe russe à Kherson
Au moins trois personnes ont été tuées et deux autres blessées dans une frappe russe à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé samedi les autorités, deux jours après des tirs d’artillerie meurtriers. Cette nouvelle frappe intervient deux jours après que des tirs d’obus de l’artillerie russe ont tué trois personnes dans la même ville de Kherson, selon la présidence ukrainienne. Kherson, ville principale de la région éponyme du sud de l’Ukraine, a été libérée par l’armée de Kiev en novembre dernier après plusieurs mois d’occupation russe. Depuis, les tirs russes sont réguliers sur la région, que Moscou contrôle partiellement.