Le chef de l’Etat ukrainien a poursuivi, dimanche 21 mai, son effort diplomatique. Arrivé samedi à Hiroshima, au Japon, où s’est tenu le sommet du G7, Volodymyr Zelensky s’est recueilli devant le cénotaphe des victimes de la bombe atomique à Hiroshima. Dans une séquence sobre et très symbolique, il a déposé devant le monument une gerbe de fleurs blanches avec des rubans aux couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, aux côtés du Premier ministre japonais Fumio Kishida. Mais plus que symbolique, ce déplacement a été diplomatique. Voici ce qu’il faut retenir de cette journée.
Volodymyr Zelensky obtient de nouveaux engagements de la part des Etats-Unis
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a obtenu de nouvelles promesses de matériel militaire ainsi qu’un soutien diplomatique des pays du G7. Il a obtenu la promesse américaine de nouvelles livraisons de munitions, d’artillerie et de véhicules blindés d’une valeur de 375 millions de dollars, s’ajoutant au feu vert de Washington vendredi à la fourniture des avions de combat F-16 qu’il réclame depuis longtemps.
« En invitant le président Zelensky au Japon, nous avons montré la solidarité inébranlable du G7 avec l’Ukraine », a affirmé le Premier ministre japonais Fumio Kishida, hôte du sommet.
La Russie fustige la présence de Zelensky au G7
La Russie a affirmé dimanche que la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky au G7 avait fait de ce sommet un « spectacle de propagande » qui adressait des messages « anti-russes » et « anti-chinois ». « Les dirigeants du G7 ont convié à leur réunion le chef de file du régime de Kiev qu’ils contrôlent et ont transformé l’événement d’Hiroshima en un spectacle de propagande », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Le G7, est devenu « un incubateur pour mettre au point, sous la direction des anglo-saxons, des initiatives destructrices qui mettent en danger la stabilité mondiale », a-t-il fustigé.
L’armée ukrainienne assure « avancer » autour de Bakhmout…
« Bien que nous ne contrôlions désormais qu’une partie insignifiante de Bakhmout, l’importance de sa défense reste d’actualité », a déclaré le commandant des forces terrestres ukrainiennes, dimanche 21 mai, sur Telegram. S’exprimant après que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a démenti la prise totale de la ville dévastée de l’est de l’Ukraine, revendiquée la veille par Wagner et les autorités russes, Oleksandre Syrsky a ajouté que l’armée ukrainienne continue « à avancer sur les flancs dans la banlieue de Bakhmout ».
Moscou a revendiqué samedi soir la prise totale de cette ville. « A la suite des actions offensives des unités d’assaut de Wagner, avec le soutien de l’artillerie et de l’aviation de l’unité ‘Sud’, la libération de la ville d’Artemovsk [le nom soviétique de Bakhmout] est totale », a affirmé le ministère de la Défense russe. Or, la prise de Bakhmout revendiquée par la Russie est une victoire en trompe-l’oeil, estiment des experts anglo-saxons, car les forces de Kiev ont gagné du terrain autour de la ville et contraint l’adversaire à de coûteux combats juste avant une contre-offensive ukrainienne majeure.
… Bakhmout, une ville où il ne reste plus « rien »
Dimanche, Volodymyr Zelensky a déclaré en marge du sommet du G7 qu’il ne restait « rien » dans la ville, et qu’« aujourd’hui, Bakhmout n’est que dans nos cœurs ». « Bakhmout est-elle encore aux mains de l’Ukraine ? Les Russes disent avoir pris Bakhmout », lui ont demandé des journalistes. Le chef d’Etat a répondu : « Je ne pense pas », sans que l’on sache vraiment s’il répondait à la première ou à la seconde partie de la question. Le président ukrainien a ensuite « démenti la capture de Bakhmout », selon des précisions apportées par son porte-parole, Serguiï Nykyforov.
AFP