Guerre dans la bande de Gaza : Human Rights Watch dénonce des frappes israéliennes sur des ONG

Guerre dans la bande de Gaza : Human Rights Watch dénonce des frappes israéliennes sur des ONG

14 mai 2024 Non Par LA RÉDACTION

Selon un rapport de l’ONG, l’armée israélienne a mené au moins huit frappes contre des travailleurs humanitaires dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre 2023.
Article rédigé parfranceinfo
De la fumée provenant d'une explosion s'élève dans la bande de Gaza, le 13 mai 2024. (JACK GUEZ / AFP)

Les organisations non gouvernementales ont dû réduire leur action dans la bande de Gaza pour assurer leur sécurité, alors que le besoin en aide humanitaire n’a jamais été aussi vital au sein de l’enclave palestinienne. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport de Human Rights Watch, publié mardi 14 mai. L’organisation internationale établit que les ONG sont aussi visées par l’armée Israélienne. Malgré le droit international et les protocoles de communication censés protéger les humanitaires.

Parmi les symboles de cette extrême fragilité des humanitaires dans cette guerre dans la bande de Gaza, il y a la mort, il y a un peu plus d’un mois, de sept personnels de l’ONG américaine World Central Kitchen, tués dans des frappes de drone. L’ONG avait pourtant prévenu l’armée israélienne de son déplacement dans Gaza.

Mais dans les faits il n’y a pas de protection garantie. « À chaque fois, les coordonnées avaient été communiqués à l’avance à l’armée israélienne, indique Ahmed Benchemsi porte-parole pour Human Rights Watch. Et un point commun aussi dans huit cas, l’armée israélienne, non seulement savait où étaient les ONG en question – ce qui ne les a pas empêchés de les bombarder – mais en plus sans prévenir. Il y a clairement un problème. »

« Une situation catastrophique »

D’après l’ONG, huit frappes israéliennes ont visé des organisations humanitaires. Depuis le 7 octobre dernier, et l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, 31 personnels de ces ONG ont été tuées ou blessés. Médecin sans frontières (MSF) fait partie des organisations les plus touchées, ce qui engendre des conséquences sur l’activité. « La situation est exceptionnelle, explique Michel Lacharité, responsable des opérations d’urgences pour MSF. Nous avons évacué à douze reprises des hôpitaux et des structures de soins. On est donc dans une situation catastrophique où il manque des lits et MSF doit en fermer pour des raisons de sécurité. »

En comptant les agences de l’ONU, plus de 250 humanitaires ont été tués par l’armée israélienne. Ce rapport pourrait alimenter la cour pénale internationale. Israël n’a pas répondu au courrier de Human Rights Watch, qui s’interroge sur la capacité d’Israël à répondre aux exigences du droit international.