Ce qu’il faut savoir
Le Hamas donnera « une réponse claire dans très peu de temps » à une offre de trêve avec Israël. C’est ce qu’assure Souheil al-Hindi, membre du bureau politique du mouvement islamiste, que l’AFP a joint mercredi 1er mai. Mais sans « fournir d’heure ou de jour précis ». « Le Hamas est ouvert à toutes les initiatives pour mettre fin à la guerre (…) mais sous réserve de conditions très claires auxquelles on ne peut renoncer », en premier lieu « la cessation des hostilités et le retrait total de l’occupant de la bande de Gaza », a-t-il ajouté. Suivez notre direct.
Antony Blinken s’est entretenu avec Benyamin Nétanyahou. Le secrétaire d’Etat américain, qui est en visite à Jérusalem, a redit au Premier ministre israélien « la position claire des Etats-Unis » sur la question d’un assaut sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. De nombreuses capitales, dont Washington, craignent un carnage parmi les quelque 1,5 million de civils qui s’y entassent, en grande majorité des déplacés.
Les Etats-Unis souhaitent obtenir « maintenant » un accord Israël-Hamas. En arrivant en Israël, Antony Blinken a également évoqué les négociations en cours sur une nouvelle trêve. « Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et à l’obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c’est le Hamas », a-t-il déclaré à Tel-Aviv, en rencontrant le président israélien Isaac Herzog.
Il y a davantage de débris à déblayer à Gaza qu’en Ukraine, selon l’ONU. Pilonnée sans relâche par l’armée israélienne depuis six mois, l’enclave palestinienne n’en finit plus d’être détruite. « Pour mettre cela en perspective, le front en Ukraine fait 600 miles de long [un peu moins de 1 000 km] et Gaza c’est 25 miles de long [soit 40 km]« , a expliqué le Service d’action de l’ONU contre les mines (UNMAS) lors d’un point-presse à Genève.
Une opération terrestre à Rafah serait « une tragédie sans nom », redoute l’ONU. Le Premier ministre israélien ne cesse de réitérer son intention d’entrer dans Rafah, au sud de la bande de Gaza. « Pour les centaines de milliers de personnes qui ont fui vers l’extrême sud de Gaza pour échapper à la maladie, à la famine, aux charniers et aux combats directs, une invasion terrestre entraînerait encore plus de traumatismes et de morts », a estimé le chef des Affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths.