Guerre à Gaza : Joe Biden juge « scandaleux » le mandat d’arrêt contre Nétanyahou réclamé par le procureur de la CPI

Guerre à Gaza : Joe Biden juge « scandaleux » le mandat d’arrêt contre Nétanyahou réclamé par le procureur de la CPI

20 mai 2024 Non Par LA RÉDACTION

Le président américain Joe Biden à Détroit dans l'Etat du Michigan, le 19 mai 2024. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le procureur de la Cour pénale internationale avait plus tôt demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, mais également contre des dirigeants du Hamas.

Ce qu’il faut savoir

Le président américain Joe Biden a fustigé dans un communiqué publié lundi 20 mai le mandat d’arrêt réclamé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants israéliens, estimant qu’aucune « équivalence » n’était possible entre Israël et le Hamas. « Je vais être clair: quoi qu’insinue le procureur, il n’y a pas d’équivalence entre Israël et le Hamas, il n’y en a aucune« , a-t-il ajouté. « Nous nous tiendrons toujours aux côtés d’Israël contre les menaces à sa sécurité« . Son secrétaire d’Etat Antony Blinken a quant à lui qualifié de « honteuse » la décision du magistrat, ajoutant que la CPI n’avait « pas de juridiction » sur Israël. Suivez notre direct.

Le ministre israélien des Affaires étrangères dénonce une « décision scandaleuse ». Il s’agit d’« un déshonneur historique » pour la cour basée à La Haye, a estimé Israël Katz. Réclamer des mandats contre « le Premier ministre et le ministre de la Défense de l’Etat d’Israël aux côtés des abominables monstres nazis du Hamas » est une « attaque frontale » et « une honte historique qui restera à jamais gravée dans les mémoires », dénonce le ministre dans un communiqué.

Trois dirigeants du Hamas également concernés par la requête de la CPI. Il s’agit d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, plus connu sous le nom de Mohammed Deif, commandant des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas et Yahya Sinwar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza. Le procureur de la CPI estime qu’ils « portent la responsabilité pénale des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire d’Israël et de l’Etat de Palestine [dans la bande de Gaza] à compter du 7 octobre 2023″, date de l’attaque du Hamas contre Israël.

Israël argue devant Washington de son « devoir » d’étendre l’offensive à Rafah. Lors d’une rencontre à Tel-Aviv avec le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, Yoav Gallant, le ministre de la Défense israélienne, dit avoir « insisté auprès de lui sur le devoir d’Israël d’étendre l’opération terrestre à Rafah, de démanteler le Hamas et de faire revenir les otages », selon un message qu’il a posté sur X.

Six morts dans des raids israéliens en Syrie. Au moins six combattants de groupes pro-iraniens ont été tués lundi dans des frappes attribuées à Israël sur leurs positions dans le centre de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon cette ONG basée au Royaume-Uni, « une frappe israélienne a visé une position du Hezbollah » libanais dans la région du Qoussair, proche de la frontière avec le Liban.