Gouvernance foncière : un atelier réunit les acteurs à Kindia

Gouvernance foncière : un atelier réunit les acteurs à Kindia

5 juin 2023 Non Par LA RÉDACTION

La question foncière est devenue un enjeux économique , agricole ces dernières années en Guinée. En  novembre 2022 se sont tenus à Conakry, les Etats Généraux du Foncier (EGF) avec l’objectif principal de formuler des recommandations pertinentes pour une gouvernance foncière et domaniale responsable fondée sur la coexistence du droit moderne et des pratiques coutumières.

Et c’est pour appuyer l’Etat dans ces réformes que les acteurs de la société civile réunit sous la bannière  du Collectif des organisations de la société civile pour la défense des droits des communautés (CODEC)  ont organisé un  atelier préparatoire à  l’initiative des réformes sur le foncier à Kindia du 1 au 3 juin pour se pencher sur l’ensemble des préoccupations liées à la foncière et formuler des recommandations à l’endroit de l’Etat .

L’objectif c’est de faire des propositions qui vont transmises au gouvernement en guise de contribution des organisations paysannes et de la société civile pour l’amélioration de la gouvernance foncière.

Amadou Bah , coordinateur du CODEC précise
C’est un atelier préparatoire des organisations paysannes et de la société civile en prélude du lancement des initiatives des réformes sur le foncier en Guinée. En principe, l’Etat Guinéen a engagé des réformes dans le domaine foncier au nombre desquels nous avons quatre: il s’agit de l’élaboration de la politique foncière nationale, il s’agit également de l’élaboration de la politique foncière agricole , de révision du code domaniale et foncier ainsi que l’élaboration d’une loi foncière agricole. Alors toute ces réformes foncières ont une incidence sur la vie des paysans . Nous sommes avec les éleveurs, les pêcheurs, les agriculteurs pour tirer d’eux des propositions concrètes allant dans le sens de contribuer à la réussite des réformes en vue que le gouvernement a lancé depuis l’organisation des États généraux du foncier .
En tant qu’organisation, membre de la plateforme mutiacteur sur le foncier au niveau national, il est de notre devoir de nous préparer en amont pour faire des propositions concrètes pour contribuer à l’animation du débat lors de ces réformes. La Guinée est aujourd’hui confrontée à un défi énorme. La terre est une source de vie. C’est le socle de toutes les activités économiques de notre pays. Alors il faut que des réformes conséquentes soient faîtes pour qu’on évite la spéculation foncière, l’accaparement des terres , pour qu’on puisse donner un élan de développement à l’agriculteur à l’élevage aux mines à la pêche.
Les participants ont fait des propositions. Nous avons élaboré un document que nous avons appelé une note technique pour des réformes foncière réussi . Nous allons le transmettre au gouvernement 》 a indiqué Amadou Bah.

Cet atelier vise à facilite la participation citoyenne dans la mise en place de réformes politiques progressives qui améliorent le régime foncier et la gouvernance des ressources, y compris l’accès sécurisé des femmes à la terre et aux ressources naturelles.

Les acteurs du monde paysan , des éleveurs , des pêcheurs et conseillers du CNT ont pris part à l’atelier.  Les conseillers ont salué cette initiative et promettent que cette loi sera dans la future constitution.

Mamadou Bailo Diallo membre du CNT
Notre présence ici est de regrouper les points de vues du monde des acteurs du foncier pour remonter cela au niveau du CNT, tout ce qui nécessite d’être logé dans notre constitution que ça soit fait pour nous et pour les générations futures. Le foncier est extrêmement important. Nous voulons préserver la paix et la sécurité, nous devons nous doter d’un règlement foncier qui va aider non seulement à protéger notre environnement aider aussi nos agriculteurs, aux éleveurs de bien évoluer dans leurs domaines sans qu’il y ait des conflits

souligne le Conseiller du Conseil National de Transition.

Pour les paysans , si rien ne fait pour ce qui est de la question foncière,  des petits agriculteurs risquent selon eux de devenir des étrangers sur leurs propres sols

Daouda Camara des confédérations nationales des organisations paysannes de Guinée indique

C’est la première fois que le gouvernement pense à associer des producteurs à un tel travail. Il y a eu des réformes entre 1960 et 1963 , pendant le premier plan triennal de développement de la Guinée, on a assisté à une nationalisation totale de la terre . Donc , la terre appartenait à l’Etat. En 1990 il y a eu des changements. Ces changements ont produit des effets très indésirables. À partir de 1992 , la terre est devenue une marchandise. Nous avons assisté à un bazadement de beaucoup de superficie. Les gens faisaient du n’importe quoi, de sorte que le petit paysan se trouvait exproprier de sa surface agricole. Il est temps recadrer les chose pour ne pas que des petits paysans ne soient étrangers sur leur propres sols 》a fait savoir Daouda Camara

Les recommandations issues de l’atelier seront transmises au gouvernement .