Football : que vaut vraiment Al-Nassr, le club saoudien où s’est engagé Cristiano Ronaldo ?

L’arrivée de Cristiano Ronaldo a été officialisée, vendredi 30 décembre, par le club saoudien d’Al-Nassr. Le Portugais, formé au Sporting et passé par Manchester United, le Real Madrid et la Juventus, va donc découvrir la Saudi Professional League, le championnat du Royaume, avec l’une des trois formations basées dans sa capitale Riyad (Al-Nassr, Al-Hilal et Al-Shabab). Un choix de carrière qui interroge pour l’attaquant de 37 ans aux cinq Ballons d’or. A quoi doit-il s’attendre ?

Deuxième plus grande écurie du pays

Actuellement deuxième du championnat, à deux points du leader Al-Shabab, Al-Nassr fait partie des plus gros clubs d’Arabie saoudite. Avec neuf Saudi Pro League remportées, il s’agit d’ailleurs de la deuxième formation la plus titrée du pays derrière l’ogre Al-Hilal et ses 18 sacres. Le premier défi de CR7 sera donc d’amener sa nouvelle équipe vers son premier titre national depuis 2019 pour stopper son voisin, champion à cinq reprises sur les six dernières saisons.

Sur la scène continentale asiatique, le club d’Al-Nassr, dont le nom est inspiré du terme « An-Nassr » (« victoire » en arabe), le bilan est plus maigre. Le club reste sur deux échecs en demi-finale de Ligue des champions asiatique lors de ses deux dernières participations, en 2020 et 2021, mais n’a pas pris part à l’édition de cette année, après avoir terminé troisième du dernier championnat.

Les plus belles pages du club jaune et bleu remontent à la fin des années 1990, lorsqu’il était porté par son « Saudi Golden Trio » : les trois gloires du club Fahd Al-Herafy, Mohaisn Al-Jam’an, ainsi que son meilleur buteur, Majed Abdullah. Grâce à eux, Al-Nassr avait remporté la Coupe d’Asie des vainqueurs de coupes en 1998 puis la Supercoupe d’Asie suivante, avant de se qualifier pour le Mondial des clubs 2000 et d’y affronter le Real Madrid de Raùl, Roberto Carlos et Christian Karembeu.

Le Français Rudi Garcia comme coach

Depuis juin dernier, le club est entraîné par le Français Rudi Garcia, vainqueur du doublé coupe de France-championnat avec Lille en 2011, puis passé par l’AS Rome, Marseille et Lyon. Il est d’ailleurs le cinquième tricolore à s’assoir sur le banc du club. Légende stéphanoise alors qu’il était joueur, Robert Herbin avait dirigé l’équipe durant la saison 1985-1986, avant Jean Fernandez et ses trois passages (en 1993-1994, 1995-1996 puis en 1998), Henri Michel en 1995 et Patrice Carteron en 2017.

Des noms familiers de la Ligue 1

Bien que l’ex-international français Bafétimbi Gomis, passé par le rival Al-Hilal entre 2018 et 2022, évoquait « une grosse marge de progression tactique » dans un championnat saoudien où les « blocs bas qui ne laissent que très peu d’espaces » sont rois, dans une interview accordée à So Foot en 2021, de nombreux joueurs bien connus des radars évoluent aujourd’hui à Al-Nassr.

Outre le Brésilien Talisca révélé au Benfica, cinq anciens de Ligue 1 font partie de l’effectif du club. On trouve ainsi le Camerounais Vincent Aboubakar (passé par Valenciennes et Lorient), l’Ivoirien Ghislain Konan (à Reims jusqu’en 2022), le gardien colombien David Ospina (ex-Nice) ou encore deux anciens Marseillais : l’Espagnol Alvaró et le Brésilien Luiz Gustavo. Par ailleurs, six joueurs saoudiens d’Al-Nassr avaient été appelés par Hervé Renard pour disputer le Mondial 2022 au Qatar, durant lequel ils ont disposé du futur champion du monde argentin en poule.