Arrivé en Turquie en septembre 2021, le jeune avant-centre international guinéen, El Hadj Abdourahmane Bah (22 ans), est prêté par Samsunspor jusqu’au mois de juin prochain à l’USL Dunkerque. Avec ses qualités de vitesse et de percussions, le natif de Boké espère gagné en maturité lors de cette saison en Ligue 2 française, tout en aidant le club à atteindre son objectif de maintien. Il n’exclut d’ailleurs pas de continuer l’aventure sous les couleurs des Bleu et blanc.
Entretien.
Pouvez-vous retracer un peu votre parcours de jeune footballeur ?
Comme tous les jeunes Africains, j’ai commencé à jouer dans la rue, avant de rejoindre un centre de formation, puis l’Équipe nationale cadette. Ensuite, j’ai décroché un contrat pour la Turquie, en signant à Samsunspor. Je suis actuellement à l’USL Dunkerque en Ligue 2 en France. Il faut aussi savoir que mon père a été un grand footballeur international. Donc, je suis né dans ce domaine. J’ai aimé ce métier que je suis en train de faire aujourd’hui.
Vous évoluez actuellement sous forme de prêt à USL Dunkerque. Comment jugez-vous le niveau de la Ligue 2 française ?
Oui, comme je viens de vous le dire, je suis actuellement prêt dans un club, qui a besoin de se maintenir. Mais, je vois que le niveau de la Ligue française a vraiment des joueurs de qualité. Moi, je trouve que le niveau est vraiment élevé, parce que tout le monde peut gagner des matchs. Donc, il faut se battre pour pouvoir engranger des points et pouvoir atteindre nos objectifs.
Comptez-vous retourner au mois de juin prochain en Turquie où vous êtes encore sous contrat jusqu’en 2026 avec Samsunspor ?
Pour le moment, je suis à l’USL Dunkerque. Je suis joueur de Dunkerque, même si je suis là sous forme d’un prêt. Personne ne sait ce qui va arriver demain. Pour le moment, je suis à Dunkerque. Comme vous l’avez dit, j’ai un contrat jusqu’à 2026 avec Samsunspor. Je profite donc de l’expérience de la Ligue 2 française pour me faire remarquer davantage.
Avez-vous un championnat qui correspond véritablement à votre profil ou vous êtes tout simplement en mesure de vous adapter à tout type de football ?
Ce n’est pas la première fois que je suis en France. L’année passée, j’étais avec un club de Châteaubriant, qui jouait en National 2 (D4 française). Donc, c’est juste un temps de jeu et puis ça va venir petit à petit. Je suis encore jeune et je dois progresser dans ma carrière professionnelle. Pour cela, il faut être en confiance. Pour retrouver cette confiance, il faut avoir plus de temps de jeu pour s’aguerrir.
Quels sont vos objectifs à court et long termes, dans votre carrière professionnelle ?
À court terme, mon objectif est d’avoir un club où je puisse avoir la confiance de l’entraîneur et de moi-même, afin de m’améliorer davantage et de démontrer de quoi je suis capable. Donc, je reste focus sur le travail que je suis en train de faire… J’essaye alors de m’organiser et de suivre également les conseils de mon papa, qui a une grande expérience du domaine.
Vous avez connu une sélection avec le Syli national en mars 2021, mais vous n’êtes plus convoqué depuis. Qu’est-ce qui explique cela ?
Oui, bien sûr. J’ai connu une seule sélection avec le Syli national, mais ça ne veut pas dire que je ne pourrai pas revenir. Je ne suis pas en train de jouer comme il faut à Dunkerque, donc c’est normal que je ne sois pas sélectionné. Mais, je sais que j’ai le potentiel de retrouver bientôt la sélection nationale.
Êtes-vous toujours en contact avec le staff technique du Syli national ?
Présentement, je ne suis en contact avec personne, ni les membres du staff technique, ni les sélectionneurs. Mais, je sais qu’ils me suivent et que mon retour dans le groupe, n’est qu’une question de temps. Les choses vont très vite dans le domaine du football. Il suffit de réaliser quelques grosses performances, pour faire mon come-back.
Les attaquants guinéens sont en pleine forme, à quelques mois de la CAN 2024, à l’image de Serhou Guirassy, Mohamed Bayo ou encore Sory Kaba. Pensez-vous que la Guinée ira très loin?
Aujourd’hui, la Guinée regorge d’attaquants de qualité, qui font la fierté de tous. Des joueurs qui montrent au monde entier qu’ils ont des qualités remarquables. Maintenant, il faut qu’ils soient tout simplement lucides en équipe nationale, parce que la manière dont on joue en Afrique, n’est pas pareil qu’en Europe. Je sais qu’ils pourront faire l’affaire parce que ce sont des joueurs qui se connaissent maintenant. Cela fait presque 2 à 3 ans qu’ils évoluent ensemble. Je pense qu’ils pourraient faire vibrer toute la Guinée, lors de cette Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire.
Avec Africafoot
