En Sierra Leone, 27 soldats devant une cour martiale

En Sierra Leone, 27 soldats devant une cour martiale

9 janvier 2024 Non Par LA RÉDACTION

 

Inculpés de « mutinerie », les militaires sont soupçonnés d’avoir participé à la tentative de coup d’État du 26 novembre dernier.

Le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, au 64e congrès de la Cedeao à Abuja, le 10 décembre 2023. © Kola Sulaimon / AFP
Le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, au 64e congrès de la Cedeao à Abuja, le 10 décembre 2023. © Kola Sulaimon / AFP

Le 8 janvier, vingt-sept militaires sierra-léonais ont comparu devant une cour martiale à Freetown, qui les a inculpés de « mutinerie » pour leur participation présumée aux événements du 26 novembre, qualifiés de « tentative de coup d’État » par le gouvernement. Le procès a été ajourné au 10 janvier.

Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main.

Les combats ont fait 21 morts (14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants), selon le ministre de l’Information. Au moins 80 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires, selon les autorités.

Trahison

Les 27 soldats étaient habillés en civil ou en uniforme militaire lors de leur comparution devant la cour martiale au palais de justice de Freetown, où la sécurité avait été renforcée, et en présence du ministre de la Justice, Mohamed Lamin Tarawalley.

L’ancien président sierra-léonais Ernest Bai Koroma, qui a dirigé le pays de 2007 à 2018, a été inculpé le 3 janvier de quatre infractions, dont trahison et dissimulation de trahison, pour son rôle présumé dans les événements du 26 novembre. Il est placé depuis le 9 décembre sous un régime proche de l’assignation à résidence. Son cas a été ajourné au 17 janvier.

Le 2 janvier, la justice sierra-léonaise a inculpé douze auteurs présumés de « tentative de coup d’État », dont Amadu Koita, ancien militaire et garde du corps de Koroma, largement suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président Julius Maada Bio, selon la police.

(Avec AFP)