En Guinée, une transition aux contours encore flous après le coup d’Etat

En Guinée, une transition aux contours encore flous après le coup d’Etat

22 septembre 2021 Non Par LA RÉDACTION

La junte a repoussé les demandes de la Cédéao concernant la libération de l’ex-président Alpha Condé et l’organisation d’élections

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Deux semaines après le putsch mené par le colonel Mamady Doumbouya, désigné désormais comme « président de la République et chef de l’Etat », les contours de la transition politique en Guinée demeurent flous. La junte a repoussé, pour le moment, les demandes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) concernant la libération de l’ex-président Alpha Condé et l’organisation d’élections dans les six mois.

Lors d’une conférence de presse, samedi 18 septembre, le colonel Amara Camara, porte-parole du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD, la junte), a détaillé la réponse du colonel Doumbouya aux exigences de l’organisation ouest-africaine qu’étaient venus lui exposer la veille les présidents ghanéen, Nana Akufo-Addo, et ivoirien, Alassane Ouattara.

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Il a expliqué que la junte ne voulait pas rééditer les « erreurs du passé » , qu’il était « important que la Cédéao écoute les aspirations légitimes du peuple de Guinée » et que « seul le peuple souverain de Guinée décidera de son destin ». Sur le sort d’Alpha Condé, le colonel Amara a ajouté que « l’ancien président demeurera en Guinée » dans un lieu choisi par le CNRD.

Le colonel Doumbouya n’a encore donné aucune indication sur le possible contenu de la transition, sa durée, le rôle que les militaires devraient y jouer et la façon dont seraient organisées des élections. Mais il a affiché sa volonté d’une « refondation » de l’Etat, entreprise difficilement conciliable avec un délai de six mois.

Le Monde