En Guinée, les responsables du FNDC libérés

En Guinée, les responsables du FNDC libérés

11 mai 2023 Non Par LA RÉDACTION

Au même moment ce mercredi 10 mai, Conakry était secouée par une manifestation hostile au pouvoir de Mamadi Doumbouya au cours de laquelle sept personnes ont été tuées, selon l’opposition.

Les leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) à leur sortie de prison à Conakry, le 10 mai 2023. © Afropages/DR

 

Les responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah sont sortis de prison le 10 mai au soir. « Ils sont totalement libres », a annoncé Abdoulaye Oumou Sow, le responsable de la communication du FNDC, qui conteste la junte au pouvoir en Guinée.

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Les trois détenus sont sortis de prison le jour où un collectif dont est membre le FNDC – lequel a été dissous par la junte – a organisé des manifestations à Conakry et en province pour exiger leur libération et celle d’autres détenus, entre autres revendications. Selon un bilan des Forces vives de Guinée (opposition), sept personnes ont été tuées et 32 blessées par balles dans la capitale au cours de ce rassemblement. Les FVG exigent aussi l’ouverture d’un dialogue en vue d’un retour rapide des civils à la tête du pays, ainsi que la levée de l’interdiction de toute manifestation instaurée par la junte en 2022.

« Détention arbitraire »

Me Béavogui, membre du collectif des avocats chargés de la défense de Sylla, Diallo et Bah a dénoncé le fait que « des citoyens aient été privés de leur liberté sans procès » et « regrette que tout le temps qu’a duré cette détention arbitraire, toutes les demandes régulièrement introduites [par leur défense] aient été systématiquement rejetées sans le moindre examen sur leur pertinence ».

Le 8 mai, les trois détenus avaient refusé d’être libérés en échange de leur engagement de renoncer à militer. Les prisonniers « rejetaient toute offre de libération sous contrôle judiciaire et tout engagement de renonciation à leur combat citoyen », avaient-ils fait savoir.

(avec AFP)