La justice guinéenne a relaxé le 13 juin Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry, trois responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), collectif qui conteste le pouvoir de Mamadi Doumbouya. Ces figures de la société civile étaient poursuivies pour « attroupement » illégal et « destructions de biens publics et privés », en lien avec une interdiction de manifestations par la junte.
Saikou Yaya Barry, à l’étranger pour des soins médicaux, n’était pas présent au procès dont la tenue faisait partie des revendications prioritaires du FNDC.
Manifestations interdites
Le 9 juin, le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis et une amende de deux millions de francs guinéens (220 euros) contre chacun des trois prévenus. Le procès s’était ouvert la veille devant un tribunal correctionnel de la banlieue de Conakry, délocalisé dans le quartier administratif de la capitale.
Arrêtés en juillet 2022 et en janvier dernier après une interdiction des manifestations, les trois prévenus avaient été remis en liberté le 11 mai. En novembre 2022, ils avaient été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices privés et publics, coups et blessures volontaires ».
Le FNDC, dont Foniké Mangué est le coordonnateur national et Ibrahima Diallo le responsable des opérations, fait partie des Forces vives, une coalition des principaux partis d’opposition, de syndicats et d’ONG. Celle-ci exige notamment l’ouverture d’un dialogue en vue d’un retour rapide des civils à la tête du pays, ainsi que la levée de l’interdiction des manifestations instaurée par la junte en 2022.
Avec AFP