En Guinée, Doumbouya apporte un soutien de principe à son homologue malien Assimi Goïta

En Guinée, Doumbouya apporte un soutien de principe à son homologue malien Assimi Goïta

12 janvier 2022 Non Par LA RÉDACTION

 

Le colonel Mamadi Doumbouya, l’homme fort de Conakry, a exprimé toute sa solidarité avec son homologue malien, le colonel Assimi Goïta suite aux sanctions de la Cédéao (image d'illustration)
Le colonel Mamadi Doumbouya, l’homme fort de Conakry, a exprimé toute sa solidarité avec son homologue malien, le colonel Assimi Goïta suite aux sanctions de la Cédéao (image d’illustration) REUTERS – SALIOU SAMB

Au lendemain des sanctions annoncées par la Cédéao contre le Mali, le président de la transition de Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, a exprimé toute sa solidarité avec son homologue malien, le colonel Assimi Goïta. Les frontières aériennes et terrestres resteront ouvertes avec le Mali, « conformément à [la] vision panafricaniste » de la Guinée, indique un communiqué officiel, lu à la télévision publique lundi soir. Ce soutien de principe laisse présager un autre bras de fer pour la Cédéao.

Le colonel Mamadi Doumbouya affirme soutenir un « pays frère ». Pourtant, les deux militaires ne se sont pas rendu visite officiellement. Le colonel Assimi Goïta était absent lors de l’investiture de Mamadi Doumbouya en octobre 2021. Ce dernier « n’est officiellement pas sorti du pays » renseigne une source. Et si des échanges entre les deux hommes existent, ils sont assez « discrets », analyse un diplomate.

A travers cette déclaration du CNRD, le colonel Mamadi Doumbouya chercherait plutôt à « anticiper sur son propre sort » vis-à-vis de la Cédéao, analyse un observateur. La Guinée vit la même situation que le Mali : Conakry est suspendu des instances de la Cédéao, avec des sanctions financières ciblées…

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« C’est une manière de dire que la Guinée ne se laissera pas faire face à une institution aux décisions perçues comme unilatérales et sans fondement », poursuit cette source. Jusque-là, le CNRD a décliné la plupart des conditions de la Cédéao : rejet d’un envoyé spécial et refus d’une transition de six mois.

Goïta et Doumbouya « ont un point commun : tous les deux veulent rester longtemps au pouvoir », relève un acteur de la société civile. Mamadi Doumbouya, qui vit encore un état de grâce, « se prépare à avoir lui aussi des sanctions fortes suite à l’annonce à venir sur la durée de la transition », explique le politologue Kabinet Fofana.

rfi