En Gironde, l’imam de Pessac, accusé de faire l’apologie du terrorisme, arrêté en vue d’être expulsé

En Gironde, l’imam de Pessac, accusé de faire l’apologie du terrorisme, arrêté en vue d’être expulsé

8 août 2024 Non Par Doura

 

Abdourahmane Ridouane avait obtenu jeudi 1er août une décision de justice obligeant l’État à régulariser son titre de séjour. Mais le ministère de l’Intérieur a ordonné son expulsion
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L'imam de Pessac, Abdourahmane Ridouane, à la sortie du tribunal judiciaire, le 31 mai 2024. (CLAUDE PETIT / MAXPPP)

L’imam de Pessac (Gironde), Abdourahmane Ridouane, accusé de faire l’apologie du terrorisme, a été arrêté ce jeudi matin en vue d’être expulsé, a appris jeudi 8 août franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information du Figaro. Selon l’arrêté d’expulsion consulté par franceinfo, parmi les motifs cités par le ministère de l’Intérieur, on peut lire que l’imam « publie depuis plusieurs années de nombreux textes visant, sous couvert de dénoncer les discriminations dont serait victime la communauté musulmane ou la persécution, par Israël et ses alliés, du peuple palestinien, à inciter à la haine ou à la discrimination envers l’État, les non-musulmans ou les juifs ou au rejet des valeurs de la République ».

Le ministère de l’Intérieur affirme également que « sous couvert d’un soutien apporté au peuple palestinien, Abdourahmane Ridouane participe à la diffusion de publications à teneur antisémite et haineuse à l’encontre d’Israël et des juifs ». L’arrêté ajoute que l’imam soutient le Hamas et que ce soutien « fait écho à ses nombreux propos et prises de position tendant à valoriser, sans aucune contextualisation, le jihad et à faire l’apologie du terrorisme ».

Enfin, l’arrêté stipule qu’il « ressort de l’ensemble de ces éléments qu’Abdourahmane Ridouane affiche de manière constante un mépris virulent vis-à-vis de l’État décrit comme raciste, islamophobe et colonialiste ».

La préfecture devait renouveler son titre de séjour

Le texte rappelle, par ailleurs, que l’imam réside régulièrement en France depuis plus de 20 ans, qu’il est marié avec une ressortissante marocaine et qu’il n’a pas d’enfant. Une situation qui l’empêche de se « prévaloir des protections contre l’expulsion ».

À noter qu’en parallèle, jeudi 1er août, le tribunal administratif de Bordeaux avait de son côté donné un mois à la préfecture de Gironde pour régulariser l’imam de Pessac. Le préfet de Gironde refusait de lui délivrer son renouvellement de titre de séjour. L’imam était visé par une procédure d’expulsion qu’il contestait. Après trois ans de procédure, le tribunal avait donc fini par lui donner raison en suspendant le refus du préfet de ne pas renouveler son titre de séjour de dix ans.

Francetvinfo.fr