Un correspondant de Sputnik à Khartoum a fait part ce 15 avril de tirs et explosions près du quartier général des Forces de soutien rapide (FSR).
Le pont entre Khartoum et la ville d’Omdourman est bloqué, la circulation automobile est arrêtée, toujours selon la même source.
L’armée accuse les FSR d’avoir attaqué l’une de ses unités à Khartoum. Dans le même temps, les FRS ont accusé l’armée d’avoir encerclé l’une de leurs bases et d’avoir ouvert le feu avec des armes lourdes.
Selon la chaîne de télévision Al Hadath, des affrontements sont en cours à Khartoum et dans la zone de la base militaire de Merowe. Le Comité de médecins du Soudan a fait part de dizaines de blessés et trois victimes parmi les civils.
Le Soudan en proie aux rivalités
Ces tensions se déroulent sur fond de rivalités persistant dans le pays depuis le coup d’Etat de 2021. La semaine dernière, la signature d’un accord politique censé sortir le Soudan de l’impasse a été reportée.
Ce report est dû aux divergences entre les deux hommes aux commandes, soit le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant l’armée, et le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des Forces de soutien rapide (FSR). Le désaccord principal et le plus contesté concerne l’intégration des FSR au sein de l’armée, ce qui bloque toujours le retour à la transition.
Dans la nuit du 12 au 13 avril, l’armée a confirmé « une mobilisation et un déploiement dans la capitale et dans d’autres villes sur ordre du commandement des Forces de soutien rapide (FSR) », cela, « sans l’approbation ni la moindre coordination avec le commandement des forces armées ». À leur tour, les FSR ont déclaré que leur présence à Merowe faisait partie de l’accomplissement de leurs tâches et devoirs.
Spoutnik