Ce qu’il faut savoir
Donald Trump a provoqué de vive réactions, mardi 4 février, en affirmant que les Etats-Unis allaient « prendre le contrôle de la bande de Gaza », dévastée par 15 mois de conflit entre Israël et le Hamas. « Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en visite à la Maison Blanche. Le président américain a déclaré que son pays allait « aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits », afin de développer économiquement le territoire palestinien, renouvelant son appel à déplacer l’ensemble de la population gazaouie hors de l’enclave.
Une prise de contrôle « à long terme ». S’il ne s’est pas épanché sur la manière dont il comptait « prendre possession » de Gaza, Donald Trump a évoqué un projet « à long terme ». Il a aussi affirmé avoir parlé à d’autres pays dans la région, qui ont selon lui « adoré » l’idée. « Ce n’est pas une décision prise à la légère« , a-t-il dit, répétant son vœu de faire de Gaza la « Côte d’Azur du Moyen-Orient ».
Benyamin Nétanyahou salue une idée qui pourrait « changer l’histoire ». Affichant leur bonne entente, malgré des différends par le passé, le Premier ministre israélien a qualifié Donald Trump de « meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ». Il a estimé que l’idée du président américain « pourrait changer l’Histoire ».
De nombreuses critiques. Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a qualifié le plan de Donald Trump d’« absurde », mardi. « L’Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale », a de son côté réagi Riyad. Aux Etats-Unis, la proposition a aussi été dénoncée par plusieurs membres du Parti démocrate.
AFP