Covid-19 : la Guinée renforce les contrôles aux frontières et ferme les boîtes de nuit

Covid-19 : la Guinée renforce les contrôles aux frontières et ferme les boîtes de nuit

12 août 2021 Non Par LA RÉDACTION

A Conakry, en mai 2020.

La Guinée a annoncé, mardi 10 août, le renforcement des contrôles sanitaires aux frontières, le port obligatoire du masque et la fermeture des boîtes de nuit afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19.

« A situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles appliquées avec courage, détermination et la plus grande fermeté », a déclaré le président Alpha Condé, selon un communiqué rendant compte du conseil des ministres. Le port obligatoire du masque a ainsi été décrété, ainsi que la « fermeture jusqu’à nouvel ordre des boîtes de nuit et d’autres lieux de loisirs très fréquentés ». Les fonctionnaires, y compris les ministres, ne pourront accéder à leur lieu de travail que munis de leur passe sanitaire.

Lire aussi  La Guinée a officiellement vaincu le virus Ebola

Les personnes entrant en Guinée et « venant de pays notamment touchés par le variant Delta » devront être vaccinées, ont ajouté les autorités, sans donner la liste des pays concernés, mais en soulignant que des tests PCR devront également être présentés à l’arrivée. Alpha Condé a précisé que l’objectif du gouvernement était de vacciner d’ici au mois de novembre 70 % de la population du pays, qui compte plus de 13 millions d’habitants.

Variant Delta et virus de Marburg

La Guinée a officiellement recensé 27 112 cas de Covid-19, dont 263 mortels, un chiffre sous-évalué selon les observateurs. Avec l’émergence du variant Delta, plus contagieux, la barre des 1 000 personnes testées positives par jour est en passe d’être franchie, avec près de dix décès quotidiens à l’hôpital, selon les chiffres officiels.

Sur un autre front sanitaire, les autorités guinéennes n’ont encore annoncé aucune décision concernant le premier cas de la maladie à virus de Marburg, hautement virulente et provoquant une fièvre hémorragique. « Un cas a été déclaré. Nous nous organisons pour circonscrire le virus et organiser la riposte. Nous informerons l’opinion de l’évolution », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Tibou Camara. « C’est la première fois que [cette maladie] est identifiée dans le pays et en Afrique de l’Ouest », peut-on lire sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Lire aussi  Une infection par le virus de Marburg détectée en Guinée, la première en Afrique de l’Ouest

Quelque 155 cas contacts de la victime – un homme décédé le 2 août – sont suivis quotidiennement. Le virus de Marburg est un cousin à peine moins meurtrier du virus Ebola, contre lequel il n’y a ni vaccin ni traitement et qui entraîne la mort dans 50 % des cas en moyenne. Ce cas a été détecté moins de deux mois après que la Guinée a déclaré la fin d’une épidémie d’Ebola qui avait éclaté au début de l’année, faisant douze morts. Le pays a déjà été sévèrement éprouvé par la fièvre hémorragique due au virus Ebola, qui y avait tué 2 500 personnes entre fin 2013 et 2016.

Le Monde avec AFP