Coup d’Etat au Niger : Lansana Kouyaté y voit la main noire de Mahamadou Issoufou
5 août 2023L’ancien Premier ministre Guinéen avait été un haut cadre de la CEDEAO avant sa nomination par Lansana Conté en 2007 à la Primature. Interrogé par des journalistes ce samedi sur la situation au Niger où la CEDEAO s’apprête à intervenir militairement pour réinstaller Mohamed Bazoum, Lansana Kouyaté, président du parti politique PEDN y voit la main de L’ancien président Issoufou.
《 Je vous donne ma pensée en tant qu’ancien de la Cedeao et en tant qu’ancien des rganisation qui s’occupent du maintien de la paix. C’est pas facile. Quitter le pouvoir sans le quitter , ça peut créer des problèmes plus graves qu’on le croit . Ceux qui ont fait ce coup d’Etat, la garde présidentielle , cette garde présidentielle était la garde présidentielle du précédent président, Mahamadou Issoufou. Celui qui est venu après, le président Bazoum, il est du même parti que le président Issoufou. Ils partagent le même parti . C’est une continuation. Mais le partant prend des gardes fous . Dès lors que tu prends les gardes fous , tu dis à ton successeur, tu garde ceci tu garde cela .C’était le cas du premier premier ministre de Bazoum. Ç a été le cas de la garde présidentielle. Tout cela est une réalité. Maintenant, il y a eu des anicroches entre la garde présidentielle et le président, une fois , deux fois, trois fois, il voulait s’en débarrasser, ça n’a pas marché parce que il y avait comme une sorte d’épée de Damoclés et ce qui allait s’en dire , c’était à qui tirerait le premier. voilà comment il a été renversé. Mais pourquoi diantre , l’armée a rejoint très rapidement le coup d’Etat. Analysons un peu cela. Quand on analyse cela on verra encore des profondeurs de cette crise. Quand à la CEDEAO, soyez sûr que les méthodes étaient rodées là-bas . Mais il fallait d’abord que la Cedeao n’emploie pas le mot »usage de la force » dés le début . Je rappelle ici devant vous que la première organisation qui s’occupe de la paix et de la stabilité du monde, c’est les Nations unies à travers le Conseil de sécurité qui opére d’abord sous le chapitre 6 ,c’est à dire le chapitre de la diplomatie. On envoie des émissaires, des avertissements , des envoyés spéciaux. Quand cela ne marche pas , on monte d’un cran en mettant le pays sous embargo. Si cela ne marche pas , en dernier ressort, on fait appel au chapitre 7 . Le chapitre 7 , c’est la limite, par ce que c’est en ce moment qu’on utilise la force . Mais ici la CEDEAO dit que l’usage de la force n’est pas exclu . Je vous parle en mon nom propre. À la CEDEAO ça ne se faisait pas comme ça . Le mot force ne venait que quand la commission d’Etat major c’est à dire la commission des états major des armées qui contribue en troupes beaucoup d’autres subtilités que je vais pas évoquer aujourd’hui》a indiqué Lansana Kouyaté.
Sory Binta Bah