Que fait Mohamed Bazoum ? Le président nigérien renversé la semaine dernière par sa garde présidentielle est toujours retenu dans sa résidence en compagnie de sa femme et de son fils.
Peu d’éléments filtrent depuis le début du coup d’État : un tweet, une photo postée par Mahamat Idriss Deby, le chef d’État tchadien venu s’entretenir avec lui, et une tribune, publiée vendredi 4 août dans les colonnes du Washington Post. « J’écris en tant qu’otage. Mon pays est attaqué par une junte militaire qui tente de renverser notre démocratie », explique-t-il.
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Selon ses proches, contactés vendredi après-midi, Mohamed Bazoum va bien et refuse catégoriquement de démissionner. Mais ses conditions de vie se sont drastiquement durcies. Toujours selon ses proches, le président Bazoum n’a désormais plus d’électricité et la personne chargée de lui transmettre de la nourriture ne peut, aux dernières nouvelles, plus accéder au palais.
Une tentative de rapprochement avec les États-Unis
Durant toute la semaine, Mohamed Bazoum a toutefois continué de s’entretenir avec des proches, qui s’activent secrètement, et avec ses partenaires internationaux. Selon un de ses conseillers, le président déchu a orienté dernièrement ses efforts vers les États-Unis, présents militairement au Niger alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé vendredi que les contours d’une « éventuelle intervention militaire » contre la junte nigérienne ont été « définis ».
Mohamed Bazoum connaît bien le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et il n’est pas anodin que sa tribune ait été publiée dans les colonnes d’un journal américain. Antony Blinken a d’ailleurs annoncé samedi 5 août que les États-Unis suspendaient certains programmes d’aide internationale au bénéfice du gouvernement du Niger.