Kim Jong-un ne change pas de discours. Le dirigeant nord-coréen a lancé de nouvelles menaces de frappes nucléaires contre Séoul et ordonné l’accélération des préparatifs militaires en vue d’une « guerre » qui peut « être déclenchée à tout moment » sur la péninsule, a rapporté dimanche 31 décembre l’agence d’Etat KCNA. Le dirigeant a attaqué les Etats-Unis dans un long discours, au terme d’une réunion de cinq jours du comité central du Parti des travailleurs de Corée, grand-messe de fin d’année qui fixe les orientations stratégiques du pays.
Au cours de cette réunion, le parti au pouvoir a annoncé le lancement de trois nouveaux satellites espions en 2024, la construction de drones et le développement de capacités de guerre électronique, selon KCNA. Après deux échecs successifs en mai et en juin, la Corée du Nord a mis en orbite avec succès en novembre son premier satellite d’observation militaire.
Une aide venue de la Russie
Les services de renseignement sud-coréens estiment que Pyongyang a reçu une aide technologique décisive de la Russie, où Kim Jong-un s’est rendu en septembre et a rencontré le président Vladimir Poutine, pour réussir à mettre en orbite ce satellite, le « Malligyong-1 ».
La Corée du Nord a procédé en 2023 à un nombre record d’essais de missiles balistiques, en violation de nombreuses résolutions de l’ONU le lui interdisant. Elle a gravé dans sa Constitution son statut de puissance nucléaire, et a testé avec succès le Hwasong-18, le missile balistique intercontinental (ICBM) le plus puissant de son arsenal, capable d’atteindre les Etats-Unis. Kim Jong-un a accusé dans son discours Washington de « divers types de menaces militaires » et a ordonné à ses forces armées de maintenir « une capacité de réponse écrasante à la guerre », selon KCNA.