CONAKRY : LE MARCHÉ DE COBAYAH FERMÉ ET PLACÉ SOUS SCELLÉ JUSQU’À NOUVEL ORDRE (MINISTRE DE L’URBANISME)
9 mai 2024Conakry, 09 Mai (AGP)- Le Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Mory Condé a rencontré, mercredi 08 mai 2023, les femmes du marché de Cobayah, à propos du conflit qui les oppose à un opérateur économique.
La rencontre s’est tenue en présence de la gouverneure de Conakry et la présidente de la délégation spéciale de Sonfonia, dans la salle de réunion du MUHAT.
Prenant la parole, la représentante des femmes de Cobayah, Hadja Mballou Bangoura a déploré l’attitude du chef de quartier de Cobayah, qui leur a fait croire depuis le début que c’est l’ex président Alpha Condé qui a construit le marché. « C’est avec madame la gouverneure qu’on a appris que le domaine est a été construit par Foulaba. Ils nous ont frappées, et emprisonné nos enfants, nous demandons l’aide de l’Etat pour nous rétablir dans nos droits », a-t-elle expliqué
Après avoir écouté les différentes parties, le ministre Mory Condé a décidé de fermer le lieu et le garder sous scellé jusqu’à nouvel ordre pour faire la lumière.
Par ailleurs, le ministre a annoncé la construction d’un marché moderne à Cobayah, sous l’instruction du président de la République, le général Mamady Doumbouyah.
« Nous avons appris ce conflit depuis la semaine dernière, en tant que l’autorité de l’État chargée d’assurer la gestion de tous les domaines de l’Etat, nous avons rencontré les parties pour savoir ce qui les oppose. Après avoir écouté et consulté les dossiers, nous nous sommes rendus compte qu’en 2003, un ministre de l’habitat avait signé un arrêté attribuant la propriété du marché à l’opérateur économique, Amadou Bah (Foulaba). En 2016, le ministre Lonceny Camara aussi a signé un autre arrêté pour mettre le domaine au compte de l’Etat », souligne le ministre Mory Condé.
Au sortir de la rencontre, la gouverneure de Conakry, Hadja M’mahawa Sylla, s’est réjouie de l’annonce de la construction du marché moderne de Cobayah avant de demander aux femmes de se calmer et laisser l’autorité régler la situation.
AGP/09/05/024