Cellou Dalein Diallo est un économiste et homme politique guinéen connu pour son rôle dans la modernisation du système bancaire guinéen et son combat de longue date pour la démocratie. Il a occupé plusieurs postes de haut rang, notamment celui de Premier ministre de Guinée et de chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Figure marquante de l’opposition, il s’est toujours opposé à la fraude électorale et au régime autocratique, endurant persécutions, exil et pertes personnelles dans sa lutte pour une Guinée démocratique. Son leadership et ses sacrifices lui ont valu une reconnaissance internationale, notamment un hommage de l’ancien Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et de multiples prix pour la promotion de la culture démocratique en Afrique.
Diallo a débuté sa carrière à la Banque centrale de Guinée, où il a joué un rôle clé dans la libéralisation de l’économie et la restructuration du secteur bancaire de 1985 à 1995. Il est entré en politique en 1996 comme ministre des Transports, des Télécommunications et du Tourisme, puis a supervisé d’importants projets d’infrastructures en tant que ministre de l’Équipement, des Transports, des Travaux publics et de l’Environnement. Il a brièvement occupé le poste de ministre de la Pêche et de l’Aquaculture en 2004 avant d’être nommé Premier ministre. En 2007, il a pris la tête de l’UFDG, la transformant en parti d’opposition le plus influent de Guinée. Il a mené les efforts de l’opposition contre le régime militaire en 2009 et a participé à plusieurs élections présidentielles, obtenant un soutien important mais confronté à une fraude systémique. Son refus de contester les résultats frauduleux en 2010 pour éviter des troubles civils a été largement salué.
Actuellement en exil, Diallo continue de plaider pour une gouvernance démocratique en Guinée. Après le troisième mandat controversé d’Alpha Condé, un coup d’État militaire en 2021 a engendré de nouveaux défis, la junte ciblant des figures de l’opposition, dont Diallo. Sa maison a été saisie et démolie, et des poursuites judiciaires l’ont contraint à quitter le pays. Malgré cela, il demeure une voix de premier plan en faveur du changement politique et du rétablissement d’un régime civil. Reconnu internationalement pour son leadership, il occupe le poste de vice-président exécutif de l’Internationale libérale depuis 2017. Sa résilience témoigne de son engagement indéfectible en faveur des principes démocratiques et de la réforme de la gouvernance en Guinée.
