Après la mort de trois otages tués à Gaza par des soldats israéliens, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a déploré « une insupportable tragédie » et le porte-parole de l’armée a annoncé porter la responsabilité de cette erreur. Lors d’un nouveau rassemblement samedi 16 décembre à Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens sont venus demander qu’un accord sur les otages soit trouvé. Pour Itay, 25 ans, mégaphone à la main, seul le gouvernement est responsable de la libération des otages : « La libération des captifs est la première priorité nationale, et c’est entre les mains du gouvernement. C’est une question de priorités. Il faut payer le prix qui va avec, mais aujourd’hui, rien n’est plus important. »
Ils sont des milliers d’israéliens venus exprimer leur douleur, leur colère et leur désespoir. Les trois otages tués par erreur par l’armée israélienne s’appelaient Yotam, Alon et Samer et seraient parvenus à échapper à leurs geôliers, selon l’armée israélienne. Identifiés comme une menace, ils ont été abattus par des soldats. « Cela prouve à quel point les combats mettent les otages en danger, poursuit Itay. Nous ne pouvons pas continuer de penser que tout ira bien, les otages sont réellement en danger chaque jour, chaque semaine. »
Ruby Chen est sans nouvelle de son fils âgé de 19 ans, enlevé le 7 octobre de la base militaire de Nahal Oz, à la frontière avec Gaza. « Le gouvernement israélien doit être pro-actif et mettre une offre sur la table, qui pourrait inclure la libération de prisonniers palestiniens qui ont du sang sur leurs mains, estime-t-il. Ils doivent mettre la meilleure option possible sur la table pour ramener les otages vivants ! Vivants ! »
« Nous ne voulons pas les retrouver dans des sacs mortuaires. Il faut agir maintenant. Nous n’avons plus de temps. »
Ruby Chen, père d’un otageà franceinfo
Les familles exigent plus de transparence de la part du cabinet de guerre israélien, qu’il clarifie la stratégie militaire face à une évidence : les opérations de l’armée n’ont pas permis de libérer les otages vivants.