L’heure est au règlement de compte en Guinée équatoriale. Près de trois semaines après avoir vu le Nzalang Nacional atteindre les 8es de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2024, la guerre est déclarée entre la fédération de Guinée équatoriale de football (FEGUIFUT) et deux de ses joueurs stars : Edu Salvador et Emilio Nsue. Ce dernier, suspendu de la sélection pour plusieurs épisodes d’indiscipline grave a notamment accusé sa fédération de corruption et de dysfonctionnements lors d’un live Instagram en compagnie de son partenaire de l’attaque également exclu de l’équipe.
« Nous n’allons pas nous taire »
« Ces cancers, ces voleurs, ces menteurs et ces corrompus qui gèrent le football en Guinée équatoriale ont dérobé 1 million d’euros après la CAN au Cameroun, après que nous avions tout donné sur le terrain, a révélé le meilleur buteur de la CAN 2024. Ils avaient promis d’injecter cette somme pour développer le football local. Nous n’allons pas nous taire parce qu’ils le veulent. L’argent qu’ils nous doivent ? On ne l’a jamais vu. Ils veulent changer le projet sportif de la sélection et faire venir des Brésiliens. Ils n’ont honte de rien, alors que nous sommes la dixième meilleure équipe du continent africain.
« Je suis prêt à mourir pour mon pays »
Le joueur d’Intercity Alicante en 3e division espagnole est également revenu sur sa suspension. « Moi, ils m’ont humilié en mondovision » avant de poursuivre : « Notre sélectionneur (Juan Micha), un des meilleurs d’Afrique, est menacé continuellement et victime de chantage. Ils veulent diviser le groupe, un des kinésithérapeutes est un mouchard. C’est la plus grande humiliation de l’histoire de notre sélection. Ils veulent qu’on en vienne à jouer contre une sélection de joueurs de l’Aragón, voilà le niveau de ces analphabètes et de ses voleurs. Le Nzalang continuera à vivre, mais pas tant que le président et ses sbires resteront au pouvoir. Je suis prêt à mourir pour mon pays, je veux me battre pour ce peuple. La sélection est au-dessus de tout et de tout le monde. Vive la Guinée équatoriale ! »
AFP
