Burkina Faso: l’ONU, «gravement préoccupée» par l’augmentation des meurtres de civils, demande une enquête

Burkina Faso: l’ONU, «gravement préoccupée» par l’augmentation des meurtres de civils, demande une enquête

1 juin 2024 Non Par LA RÉDACTION

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme s’est dit vendredi 31 mai « gravement préoccupé » par l’augmentation des meurtres de civils au Burkina Faso et a exigé une « enquête indépendante et transparente » sur les allégations de violations des droits humains.

Dans ce communiqué, Volker Turk se dit « profondément troublé par le fait que les forces de sécurité et de défense et leurs auxiliaires auraient commis des meurtres gratuits, notamment des exécutions sommaires ». Le responsable onusien résume son inquiétude au sujet des forces de sécurité burkinabé et de leurs auxiliaires Volontaires de la patrie (VDP).

Le Haut-Commissaire demande aux autorités de prendre des mesures pour protéger les civils, et exige une « enquête indépendante et transparente sur l’ensemble des violations et abus de droit international » et de violations des droits humains. Cela afin que les auteurs soient traduits en justice. Il n’indique pas précisément qui devra mener ces enquêtes éventuelles.

Dans sa déclaration, le responsable onusien dit reconnaître que des groupes armés sont sans doute responsables de « la grande majorité » des incidents. « Je comprends pleinement les menaces sécuritaires complexes auxquelles le Burkina Faso est confronté », poursuit Volker Turk, qui dit toutefois qu’il « réitère mon appel aux autorités à prendre toutes les mesures possibles pour assurer les protections des civils ». Il insiste : « Une réponse à ces menaces ne réussira que si le droit international est pleinement respecté partout. »

Le 30 mars dernier, lors d’une rencontre avec le président de la transition Ibrahim Traoré, Volker Türk avait déjà fait part de sa préoccupation quant à la situation sécuritaire du pays qui impacte les populations. Le nombre de victimes civiles ne cesse d’augmenter, déplore-t-il : +65 % entre novembre 2023 et avril 2024.

RFi