Brésil : Lula reprendra le travail dès lundi dans ses bureaux de Brasilia, pris d’assaut dimanche soir
9 janvier 2023
Selon le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, plus de 300 personnes ont été arrêtées après l’invasion du palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême.
Plus de 300 personnes arrêtées. Après plusieurs heures de chaos, les forces de l’ordre ont repris le contrôle des bâtiments envahis et arrêté plus de 300 personnes. Lula, qui est rentré en urgence dans la capitale, l’a promis : « Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis de manière que personne n’ose avec un drapeau national sur le dos. Ceux qui ont financé ces manifestations vont payer pour ces actes irresponsables et antidémocratiques ».
Matériel et bureaux détériorés. Des images de médias brésiliens, dont CNN Brasil, ont montré les assaillants en train de saccager du mobilier à l’intérieur du Congrès. Des bureaux de parlementaires ont été détériorés et des manifestants ont également marché sur les sièges de l’hémicycle de Sénat. Des tableaux d’une valeur inestimable ont été endommagés, dont Les mulâtres, du peintre moderniste Di Cavalcanti, exposé au Palais présidentiel et percé de plusieurs trous. Un manifestant s’est également assis sur le siège du président du Sénat, un mimétisme saisissant avec les émeutiers pro-Donald Trump qui avaient envahi le Capitole il y a deux ans.
L’intervention des forces de l’ordre en question. La réponse des forces de l’ordre a interrogé les journalistes au Brésil. Comme l’a constaté le média O Globo, certains membres de la police militaire du District fédéral (Brasilia) ont été filmés en train de prendre des photos ou de discuter avec des manifestants, au moment même où les lieux de pouvoir étaient envahis. Le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, a annoncé qu’il limogeait le secrétaire à la sécurité du District fédéral, un soutien de Jair Bolsonaro.
Jair Bolsonaro réagit timidement. Dans une série de tweets, Jair Bolsonaro, qui se trouve aux Etats-Unis depuis quelques jours, a condamné « les déprédations et invasions de bâtiments publics ». Mais il a aussi « rejeté les accusations, sans preuve » de son successeur selon qui il aurait encouragé les violences.
De Macron à Biden, des réactions venues du monde entier. Ces saccages ont provoqué une avalanche de réactions de nombreux chefs d’Etat. Emmanuel Macron a dit à Lula qu’il pouvait « compter sur le soutien indéfectible de la France ». Son homologue américain, Joe Biden, a jugé « scandaleuses » les violences des manifestants. Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a dénoncé « la tentative de coup d’Etat des conservateurs au Brésil ».
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