Le Brésil est en difficulté ces derniers temps. Le président du pays, Lula, a donc proposé une mesure drastique envers plusieurs stars évoluant à l’étranger.

Ce vendredi, la Seleção s’est imposée sur le score de 2-1 face au Chili. Cette dernière, nation pourtant réputée, est la lanterne rouge des éliminatoires pour la Coupe du monde en Amérique du Sud, et le succès du Brésil est donc a priori à relativiser. L’équipe de Marquinhos et Vinicius Jr est elle 4ᵉ du classement, avec un parcours accidenté – 4 victoires, 1 nul, 4 défaites.

Ce mercredi, le Brésil va disputer une rencontre à domicile contre le Pérou, qui est aussi parmi les derniers – 9ᵉ sur 10.

Lula en a marre

Cette victoire de la Seleção, au lieu de soulager le pays, a en réalité agacé son plus grand représentant, Lula. Le président de la République s’est exprimé publiquement sur l’équipe nationale, avec des propos offensifs envers les stars européennes de l’équipe. Interviewé par la radio, comme relayé par Cope, le dirigeant n’a pas mâché ses mots : “Ceux qui sont à l’étranger ne sont pas meilleurs que ce qui sont ici”.

Pour Lula, “il n’y a pas de crack” au sein de l’équipe nationale, alors que le favori du Ballon d’or 2024 est un élément majeur de la sélection. Sûr de lui, le président affirme qu’il n’y a “ni Garrincha, ni Romario” dans les clubs européens, mais uniquement “beaucoup de jeunes joueurs qui ne sont pas encore des cracks”.

Vers une exclusion des Brésiliens à l’étranger ?

L’homme politique, fan des Corinthians, en veut pour preuve que ce sont Igor Jesus et Luiz Henrique, deux éléments de Botafogo, qui ont inscrit les buts face au Chili, ce vendredi, alors que Rodrygo, Raphinha et Savinho étaient titulaires. Pour lui, “au Brésil, il y a de bons joueurs de la même qualité (que ceux qui sont à l’étranger), alors donnez des opportunités à ceux qui sont ici”.

Lula envisage même une mesure d’importance : dans un entretien avec le président de la Confédération brésilienne de football (CBF), le premier a suggéré au second de ne plus convoquer les éléments qui évoluent à l’extérieur du Brésil, comme Vinicius Jr, Marquinhos ou Gabriel.

Est-ce envisageable ?

Une équipe du niveau théorique du Brésil, avec sa constellation de joueurs importants en Europe, dans les plus grandes formations du monde – Real Madrid, Manchester City, Barça, Arsenal, PSG -, ne doit pas être 4e du classement des qualifications au prochain Mondial. Mais exclure Vinicius Jr, Endryck ou Rodrygo ne devraient a priori pas faire progresser la sélection nationale, tant les locaux ne semblent pas en mesure de compenser ses défections.

Mais Lula a-t-il le pouvoir réel d’imposer ses vues à la fédération et au sélectionneur, Dorival Jr ?

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