Boké-Mines: Après la grève, le préfet rassure les sociétés minières
19 janvier 2022Le préfet a rassuré ses interlocuteurs en disant que l’Etat guinéen qui est garant de leur sécurité, prendra des dispositions utiles pour la stabilité dans les sites miniers.
D’après colonel Fodé Aboubacar Sylla, les investisseurs miniers qui soutiennent la Guinée dans son développement, méritent d’être encouragés par les communautés riveraines.
De vives voix, certains promoteurs miniers regrettent que les entreprises minières qui apportent à l’Etat soient régulièrement « Attaquées » par les communautés d’accueil.
A la rencontre, plusieurs participants ont invité l’Etat à envisager des dispositions idoines pour freiner les menaces à répétition.
Plus loin, ils dénoncent le manque de leadership dans les communautés riveraines, le non-respect des conventions minières entre l’Etat et les investisseurs miniers.
De son côté, l’inspecteur régional des Mines de Boké, Sékou Yaffa Sylla a indiqué: « Chaque partie prenante a sa part de responsabilité dans ce qui se passe au niveau des sociétés minières. »
Au sein de chaque société, dit-il, il y a le Patronat, la délégation syndicale et les employés qui doivent régulièrement se concerter.
Selon lui, les communautés doivent savoir faire la différence entre le contenu local et la responsabilité sociétale des sociétés minières qui payent les taxes.
S’il y a une bonne communication entre les différentes directions générales des sociétés, on n’aurait moins de problèmes et les velléités dont nous parlons aujourd’hui, seront réglées à la base.
Il invite les responsables des sociétés minières à une meilleure collaboration ceci, conformément au Code Minier et à la Législation du travail en vigueur en République de Guinée.
M. Sylla mise sur la mise en place d’une cellule de prévention des conflits.
En ses termes, le directeur préfectoral des Mines de Boké, Mamadouba Sylla invite les sociétés minières à promouvoir la sensibilisation en collaboration avec l’inspection générale du travail.
Morlaye Camara, Commandant du Groupement territorial de la gendarmerie, souhaite désormais, l’implication régulière de la délégation syndicale dans ces genres de rencontres, tout en rappelant que l’impunité garantit la répétition
L’inspection du travail estime que ces grèves prennent leurs sources dans l’euphorie du Changement de régime, du non-respect des engagements des entreprises minières et l’instrumentalisation des mouvements sur les sites miniers.
Il invite l’Etat à interdire tout mouvement de grève déclenchée par un Collectif et organiser des rencontres à l’attention des centrales syndicales pour écarter les syndicats pêcheurs en eaux troublantes.
A la cérémonie, le Secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Boké, Jean Béavogui rassure que les autorités locales doivent prendre des dispositions qui s’imposent pour trouver une solution définitive à la perturbation des activités minières.
Il exige la création d’un espace d’échanges entre les compagnies minières pour mieux garantir leur sécurité qui, selon lui, préoccupe le gouvernement de la Transition.
Ces grèves sont les conséquences externes qui ne dépendent ni des communautés riveraines, ni des grévistes.
C’est pourquoi, le responsable des relations communautaires de la société UMS, Moussa 2 Doumbouya parle de manipulation des groupuscules qui, selon lui, empêchent les travailleurs à aller au travail.
Pour lui, si l’objectif de la société n’est pas atteint, il n’y a pas de bénéfices et s’il n’y a pas de bénéfices, il n’y aura rien à partager.
Yaya Diallo