Au Maroc, dernière ligne droite pour sauver Rayan, un petit garçon tombé dans un puits

Au Maroc, dernière ligne droite pour sauver Rayan, un petit garçon tombé dans un puits

5 février 2022 Non Par LA RÉDACTION

Cela fait quatre jours que le garçonnet de cinq ans a fait cette mauvaise chute, et son sort émeut tout le pays. Les secouristes multiplient les efforts pour le sortir en vie, mais ils doivent composer avec un risque fort d’éboulement.

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France Télévisions
Publié le 04/02/2022 21:44Mis à jour le 04/02/2022 22:01
 Temps de lecture : 2 min.
<img class="i-amphtml-blurry-placeholder" src="data:;base64,Des secouristes à pied d'œuvre pour tenter de sauver un enfant de cinq ans tombé dans un puits profond, le 3 février 2022 près de Bab Berred, dans le nord du Maroc. (AFP)

Des secouristes marocains ont engagé la dernière phase de forage, très délicate et risquée, pour tenter d’extraire Rayan, un enfant de cinq ans tombé il y a quatre jours dans un puits profond. Son sort émeut tout le pays et des milliers de sympathisants se sont rendus sur place en signe de solidarité, comme en témoigne l’interminable rangée de voitures garées à proximité du village.

La tension est restée palpable toute la journée. Le garçonnet est tombé accidentellement mardi après-midi dans le puits asséché, étroit et difficile d’accès, creusé près de la résidence familiale dans le village d’Ighrane, près de Bab Berred, dans la province de Chefchaouen, dans le nord du royaume. « Rayan jouait à côté mais il a disparu [mardi] vers 14 heures. Toute la famille s’est mobilisée pour le chercher jusqu’à ce qu’on apprenne qu’il était tombé dans le puits », a raconté à la presse locale la mère de l’enfant, les yeux embués de larmes. « Je garde toujours l’espoir qu’ils remontent mon fils vivant. » 

Les secouristes ont creusé autour du puits

Les secouristes ont acheminé de l’oxygène et de l’eau jusqu’au fond du puits exigu, ce qui laisse penser que Rayan est toujours vivant, selon les médias locaux. Mais l’opération de sauvetage est un véritable casse-tête. Ainsi, plusieurs scénarios successifs ont été étudiés pour sauver l’enfant. Dans un premier temps, les équipes de secours ont tenté de descendre directement dans le puits, une opération avortée car son diamètre ne dépasse pas 45 centimètres. Ils ont alors pensé à élargir le diamètre du puits, opération impossible à cause du risque d’éboulement. Il ne reste donc plus qu’une seule solution : creuser autour du puits.

 

<img class="i-amphtml-blurry-placeholder" src="data:;base64,Les secouristes ont exploré plusieurs scénarios pour venir en aide à Rayan, prisonnier d'un puits.&nbsp; (- / AFP)
Les secouristes ont exploré plusieurs scénarios pour venir en aide à Rayan, prisonnier d’un puits.  (- / AFP)

 

L’opération de sauvetage est entrée dans une phase décisive, ont précisé les autorités locales, avec le début du forage d’un tunnel horizontal de trois mètres afin d’atteindre l’enfant. Des engins mécaniques avaient préalablement déblayé le terrain autour du puits de 32 mètres de profondeur. Parallèlement, une opération de stabilisation du terrain alentour a été effectuée, permettant de creuser le tunnel et sécurisant l’accès aux secouristes. Ces opérations, très lentes, sont complexes en raison du risque d’éboulement dû à la nature du sol, certaines couches étant sableuses et d’autres rocheuses.

Un éboulement, justement, a eu lieu sur place en raison de la présence des badauds, selon un correspondant de franceinfo, et les autorités ont fait évacuer toute la montagne par sécurité. Après l’évacuation des curieux, les pelleteuses sont revenues sur place pour reprendre le déblaiement et tenter de retrouver le petit garçon. Les secouristes rampent vers Rayan à l’abri de canalisations en béton. Une équipe se tient prête pour porter secours à l’enfant depuis la brèche horizontale, ont précisé les autorités locales. Un hélicoptère médicalisé est prêt pour le prendre en charge.