Ansu Fati : papa, tu m’as foutu la honte

Ansu Fati : papa, tu m’as foutu la honte

2 avril 2023 Non Par LA RÉDACTION

En Espagne, le feuilleton de la semaine est signé Bori Fati, père d’Ansu, qui n’a pas hésité à démolir le Barça en raison du faible temps de jeu de son fils.

La famille est rarement gage de sûreté en football. Et chez les Fati, les derniers jours écoulés ont en été un triste symbole. En cause : Bori Fati, le paternel, auteur d’une sortie loin d’être maîtrisée sur les ondes de la Cadena Cope au moment d’évoquer la situation d’Ansu au FC Barcelone. En manque de temps de jeu et régulièrement sujet aux blessures, l’ailier subit un certain déclassement chez les Blaugrana. Suffisant pour agacer Bori, qui n’a pas hésité à égratigner le club et à ternir l’image de son fils.

Ansu, au-dessus de tout

Cette intervention médiatique, le père en a ainsi fait une bataille personnelle, à défaut de servir Ansu. Longtemps agent du fiston, avant de laisser sa place à Jorge Mendes depuis l’entame de l’année 2023, l’intéressé a ainsi fait appel à ses vieux réflexes. « Je suis très en colère contre le club, entame-t-il. J’ai dit à Ansu qu’il valait mieux partir, mais lui veut me persuader du contraire. Il veut continuer au Barça. » Une invective en guise d’introduction, traduisant les velléités offensives d’un entourage conscient d’avoir perdu les garanties de « talent prometteur » dont jouissait son protégé à ses débuts. Car en 2023, et malgré l’extrême jeunesse de l’attaquant (20 ans), le vent commence à tourner. Tout va vite, dans le fútbol.

Les attaquants qui sont actuellement au Barça sont phénoménaux, mais là on parle d’Ansu Fati, international espagnol, ce n’est pas n’importe quel garçon.

Bori Fati, lance-flammes.

Martelé par les pépins physiques, le Barcelonais paye en effet sa tonitruante (et précoce) révélation en Catalogne. Un processus que ne semble pas encore avoir digéré le père Bori, analysant encore les prestations de son gamin d’un point de vue paternaliste. « Je suis en colère, oui, en tant que père. Voir Ansu ne jouer que quelques minutes me met en colère. Et parfois, tu penses en tant que père et non en tant qu’entraîneur. » Depuis le 8 novembre 2020 et une lésion au ménisque, la pente s’est effectivement raidie pour Ansu Fati. Entre un poids de forme dépassé, une infection post-chirurgie au genou, une lésion aux ischios et plusieurs rechutes, le bilan est lourd : 492 jours de compétition manqués. Sur les éditions 2020-2021 et 2021-2022, il n’aura ainsi cumulé que 25 apparitions. Cette saison, s’il a joué 38 matchs, il n’aura été titulaire qu’à neuf reprises, et n’aura disputé que deux rencontres dans leur intégralité.

Les attaquants qui sont actuellement au Barça sont phénoménaux, mais là on parle d’Ansu Fati, international espagnol, ce n’est pas n’importe quel garçon.

Bori Fati, lance-flammes.

Martelé par les pépins physiques, le Barcelonais paye en effet sa tonitruante (et précoce) révélation en Catalogne. Un processus que ne semble pas encore avoir digéré le père Bori, analysant encore les prestations de son gamin d’un point de vue paternaliste. « Je suis en colère, oui, en tant que père. Voir Ansu ne jouer que quelques minutes me met en colère. Et parfois, tu penses en tant que père et non en tant qu’entraîneur. » Depuis le 8 novembre 2020 et une lésion au ménisque, la pente s’est effectivement raidie pour Ansu Fati. Entre un poids de forme dépassé, une infection post-chirurgie au genou, une lésion aux ischios et plusieurs rechutes, le bilan est lourd : 492 jours de compétition manqués. Sur les éditions 2020-2021 et 2021-2022, il n’aura ainsi cumulé que 25 apparitions. Cette saison, s’il a joué 38 matchs, il n’aura été titulaire qu’à neuf reprises, et n’aura disputé que deux rencontres dans leur intégralité.

 

 

 

 

Bori, borné

Des coups du sort couplés à une pression psychologique conséquente, à laquelle Bori Fati, insistant sur « le physique optimal » de son fils, ne semble pas étranger : « Les attaquants qui sont actuellement au Barça sont phénoménaux, mais là on parle d’Ansu Fati, international espagnol, ce n’est pas n’importe quel garçon. C’est un garçon qui est sorti de la Masía. Je pense que nous méritons beaucoup plus, car avant de se blesser, Ansu était titulaire, alors que Messi, Griezmann, Suárez étaient encore là… Dites-moi quels attaquants évoluant en Europe sont meilleurs que ceux que je viens de citer ? » Utiliser le « nous » pour accaparer le parcours de vie de son enfant, un artifice bien connu des soccer moms.

Bori persiste : « Quand le Barça galérait, ils ont forcé Ansu à jouer malgré ses blessures, pour faire plaisir aux supporters et les calmer car ils étaient en colère. Maintenant qu’il est revenu à 100% de ses moyens, il n’y a plus personne pour le complimenter. » La vingtaine à peine enclenchée et affecté par ses premières galères physiques, le numéro 10 se retrouve à gérer des bouderies hors sol, à défaut de se soigner pour revenir sur le pré. Victime indirecte de ce tapage, le voilà donc tenu de réagir. Pas par voie de communiqué, mais en interne. Comme l’affirme Relevo, Ansu a fait part de son agacement, relatif aux déclarations de son père. L’ailier aurait également présenté ses excuses au board barcelonais, en invoquant le caractère surprotecteur de Bori. Appuyé par Jorge Mendes, il aurait, en échange, reçu quelques garanties sportives. Le résultat d’une réunion avec Mateu Alemany et Jordi Cruyff, les directeurs sportifs du club, qui lui ont réitéré leur pleine confiance. Après les blessures physiques et les déboires psychologiques, Ansu Fati va donc – peut-être – de nouveau se concentrer sur le terrain. Sans le papa dans les parages.

So.foot