Affaire don de deux millions de dollars de CIMAF à la Guinée : le ministère des mines tente de se justifier
17 novembre 2023L’usine CIMAF est dans la cimenterie depuis quelques années en Guinée. Les responsables de L’usine affirment avoir trouvé une carrière de schiste qui est une matière première qui rentre dans la production du ciment. Conditionner les payements de deux millions de dollars pour obtenir une carrière d’exploitation de shifs fait du bruit dansla cité. Le courrier du ministère des mines fait des vagues et y ressemble à une corruption. L’affaire vient d’éclater car le ministère des mines réclament deux millions de dollars que beaucoup d’observateurs qualifient de »Pot de vin » .
Yagouba Kourouma , le conseiller économique et fiscal du ministère des mines écrit dans son courrier adressé à CIMAF 《 Cependant, je suis au regret de constater encore une fois que votre courrier ne fait pas mention des engagements pris par le Directeur Général sortant de votre société pour l’actroi d’un don de deux millions de dollars US (2.000.000 USD) à l’État. Afin de permettre à l’Administration minière de donner une suite favorable à votre requête, je vous prie de bien vouloir saisir officiellement le Ministère des Mines et de la Géologie de votre volonté》 fin de citation.
Interrogé par la Radio fim , Yagouba Kourouma plante le décor de cet engagement 《 Une carrière de schiste, le code minier l’a classée dans la catégorie d »agrégats. Selon les explications que les responsables de CIMAF nous ont donné, ils ont besoin d’utiliser cette carrière de schiste pour extraire une substance qu »ils vont utiliser comme additif pour la production du ciment en Guinée. D’habitude ils font de l’importation qui a un coût énorme pour eux en terme d’importation》 affirme Yagouba Kourouma.
Et pourtant ceci intervient en violation flagrante de l’article 154 du code minier guinéen qui stipule: » il est interdit à toute société active ou intéressée au secteur minier guinéen, ou à tout fonctionnaire, directeur, employé, représentant ou sous-traitant d’une telle société, ou à tout actionnaire de celle-ci agissant au nom d’une telle société, sous peine de poursuite, de proposer des offres, promesses, dons, présents ou avantages quelconques à : un fonctionnaire, un officiel du gouvernement Guinéen ou à un élu afin d’influencer une décision ou un acte pris, dans le cadre de l’exercice de fonctions relatives au secteur minier.
Concernant les deux millions de dollars, Kourouma a dû mal à trouver les mots mais nie la corruption dans ce dossier 《 ça n’a aucun trait à la corruption. Nous avons simplement demandé à CIMAF d’honorer les engagements. Le code minier dans son article 2 qui vise à garantir des bénéfices économiques et durable de l’exploitation des ressources minières. Ils ont pris l’engagement de faire un don . Ils ont pris l’engagement de payer ce montant à l’État. À l’époque, il y avait la rénovation de l’hôpital Donka et d’autres infrastructures publiques dans le pays . Donc , nous nous sommes dits si vous avez pris des engagements devant les hautes autorités que vous allez aider le pays à la rénovation de cet hôpital, il faut que cela soit matérialisé par un engagement ferme et irrévocable. Malheureusement le courrier adressé à la direction ne faisait aucunement mention d’un engagement ferme de leur part . Par contre, ce qu’ils ont juste précisé, ce qu’ils vont offrir une mosquée. C’est pas une mosquée qu’ils avaient demandé au départ.
Mais à savoir quelle disposition légale de demande de ce montant , la réponse reste vague 《 Quand les responsables de Cimaf ont fait la demande pour obtenir l’autorisation d’exploiter cette carrière, ils ont fait des démarches. Et leurs démarches ils ont pris des engagements…. Nos intentions étaient de bonne foi》indique t-il.
Les regards sont tournés vers les juridictions compétentes du pays.
Nos contacts auprès de l’usine CIMAF n’ont toujours pas voulu répondre à nos questions.
Doura