Affaire Alexandre Zotov – Ahmed Kanté : Un ultime renvoi qui interroge

Affaire Alexandre Zotov – Ahmed Kanté : Un ultime renvoi qui interroge

11 février 2025 Non Par Doura

Le Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum a une fois de plus reporté l’audience opposant l’homme d’affaires russe Alexandre Zotov à Ahmed Kanté, prolongeant ainsi une procédure déjà marquée par de multiples renvois. M. Zotov, fidèle à sa démarche, s’est présenté tôt au tribunal, prêt à poursuivre les débats. Cependant, la partie adverse a, une nouvelle fois, sollicité un report.

Un motif de renvoi controversé

L’équipe de défense d’Ahmed Kanté a invoqué des raisons de santé ainsi que l’absence de leur client du territoire national pour justifier cette nouvelle demande de report. Toutefois, l’examen des documents soumis au tribunal a révélé plusieurs incohérences, selon la partie civile.

Elle indique que le billet d’avion présenté comporte des dates de départ et d’arrivée qui ne correspondent pas aux déclarations faites devant la cour. Par ailleurs, la demande de rendez-vous médical, rédigée en allemand, n’a pas été officiellement traduite avant d’être prise en compte par le tribunal, en contradiction avec les exigences procédurales en vigueur. De surcroît, ce document ne mentionne ni le nom de M. Kanté, ni celui du médecin l’ayant établi, ni même une signature, ce qui jette un sérieux doute sur son authenticité.

Un report jugé abusif

Malgré ces irrégularités, le tribunal a décidé un ultime renvoi de l’affaire au 24 février 2025. Cette décision prolonge un dossier qui s’enlise depuis trop longtemps, alimentant les critiques sur les lenteurs judiciaires et les stratégies dilatoires employées pour retarder l’issue du procès.

Un appel à la rigueur judiciaire 

Face à cette situation, de nombreux observateurs appellent à une gestion plus rigoureuse des audiences et au strict respect des principes de justice. Il est impératif que les acteurs du système judiciaire guinéen prennent leurs responsabilités afin d’assurer un procès équitable et transparent. Les manœuvres dilatoires et les failles procédurales ne doivent pas compromettre la crédibilité de l’institution judiciaire ni la confiance des citoyens en la justice.

O.T.B