Tariq Ramadan a été acquitté. Le tribunal suisse, qui le jugeait pour viol et contrainte sexuelle, a estimé mercredi 24 mai qu’il n’y avait pas de preuve contre lui. A l’énoncé du verdict, prononcé dans une salle remplie de journalistes, le prédicateur suisse a souri et a été enlacé par l’une de ses filles. La plaignante, âgée de 57 ans, a quitté la salle avant la fin de la lecture du verdict. Trois ans de prison, dont la moitié ferme, avaient été requis la semaine dernière par le procureur.
Les avocats de la plaignante ont immédiatement annoncé faire appel. Quinze ans après les faits, la plaignante affirme qu’il l’a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d’insultes, le soir du 28 octobre 2008, dans une chambre d’hôtel à Genève. Lors des trois jours d’audience, la défense a tenté de démontrer l’innocence de Tariq Ramadan en assurant qu’il n’y avait pas de preuves scientifiques.
En France, l’islamologue, âgé de 60 ans aujourd’hui, est également accusé de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, une affaire qui a déclenché sa chute en 2017. Le parquet de Paris a requis en juillet son renvoi devant une cour d’assises et il appartient aux juges d’instruction d’ordonner un procès ou pas.