Contrôle carte grise et permis de conduire biométrique à partir de ce 1er septembre

Contrôle carte grise et permis de conduire biométrique à partir de ce 1er septembre

30 août 2024 Non Par LA RÉDACTION

La Guinée est au cœur d’une grande réforme de modernisation concernant la carte grise, les plaques d’immatriculation et le permis de conduire, qui devient biométrique. Cependant, les nouveaux prix sont jugés exorbitants, notamment par les professionnels du transport. Une grève a démarré, semant la pagaille dans le pays. Les syndicats souhaitent un report des contrôles, qui sont prévus pour le 1er septembre 2024.

Une grève au finish des transporteurs

Dès l’annonce des nouveaux tarifs des cartes grises et des permis de conduire, les Guinéens ont exprimé leur mécontentement. Pour un permis de conduire biométrique, il faut payer plus d’un million de francs guinéens, voire 1,2 million pour certaines catégories. Cela correspond à environ 110 à 120 €. Une somme énorme. À titre de comparaison, le salaire moyen d’un fonctionnaire guinéen et de 1,5 à 2 millions de francs locaux.

Alors que le pouvoir d’achat français est beaucoup plus élevé, le prix d’un permis de conduire électronique est de 25 €, soit de 4 à 5 fois moins cher ! Un conducteur guinéen lambda doit presque sortir un mois de salaire pour simplement convertir son permis de conduire. Le mécontentement est compréhensible.

Pour les professionnels qui dépendent de leur permis pour gagner leur vie, c’est d’autant plus problématique. Avec la crise économique et l’inflation qui frappe le pays, cette obligation d’obtenir un permis biométrique si cher ne passe pas. C’est pourquoi les transporteurs ont entamé une grève au finish pour obtenir un report.

Pagaille dans les transports

De nombreux Guinéens se sont retrouvés au dépourvu en raison de ce débrayage soudain. Les motos-taxis continuent d’opérer, mais ce n’est pas une solution viable pour tous les types de trajets. Le mouvement n’a pas été concerté,  les chauffeurs VTC et taxis aient décidé de leur propre chef de ne plus travailler.

Entre-temps, les responsables syndicaux ont entamé des négociations avec le gouvernement pour obtenir ce report exigé par leur base. Comme l’a expliqué Thierno Oury Baldé

« Nous protestons contre les prix excessifs imposés pour les documents administratifs nécessaires à l’exercice de notre métier. Nous traversons des moments difficiles. Toutes les routes sont en mauvais état et nous sommes souvent victimes de tracasseries policières. Nous voulons que le délai fixé le 31 août pour le début du contrôle des documents soit reporté, car la crise économique pèse lourd sur nous. Nous avons fait ce débrayage dans le but d’attirer l’attention des autorités sur cette situation. Au cas où il n’y a rien, nous allons poursuivre cette grève jusqu’à l’obtention de notre satisfaction. »

Avec Plaque