Guerre à Gaza : les Maldives ferment leurs frontières aux Israéliens
3 juin 2024Les Maldives vont interdire l’entrée de leur territoire aux Israéliens, a annoncé dimanche le bureau du président, en affirmant qu’il s’agissait d’une action nationale en « solidarité avec la Palestine ».
Le chef de l’État de cet archipel de l’océan Indien, Mohamed Muizzu, a « décidé d’imposer une interdiction des passeports israéliens », a déclaré un porte-parole dans un communiqué, sans donner de détails sur la date d’entrée en vigueur de l’interdiction. Le président Muizzu a également annoncé une campagne nationale de collecte de fonds intitulée « Les Maldiviens solidaires de la Palestine ».
Cette petite république islamique de plus de 1 000 îlots coralliens est réputée pour ses plages de sable blanc et ses lagons turquoise et est une destination privilégiée du tourisme de luxe. Les Maldives avaient levé une interdiction précédente frappant les touristes israéliens au début des années 1990 et avaient décidé de normaliser leurs relations avec Israël en 2010. Mais la tentative de normalisation a fait long feu après le renversement du président Mohamed Nasheed en février 2012.
Les partis d’opposition et des alliés du gouvernement des Maldives ont fait pression sur Mohamed Muizzu pour qu’il interdise l’entrée des Israéliens dans le pays, en signe de protestation contre la guerre à Gaza.
Tel-Aviv recommande aux Israéliens d’éviter les Maldives
Selon des statistiques officielles, le nombre d’Israéliens ayant visité les Maldives est tombé à 528 au cours des quatre premiers mois de l’année, soit une baisse de 88 % par rapport à la même période l’an dernier.
En réponse à la décision de Malé, les autorités israéliennes ont appelé leurs citoyens à éviter de séjourner aux Maldives. « Concernant les citoyens israéliens qui se trouvent dans ce pays, il est recommandé d’envisager d’en partir, car s’ils se retrouvent en situation de détresse pour quelque raison que ce soit, il nous sera difficile de leur venir en aide », a déclaré un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait 1 189 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens. Les assaillants ont également pris 252 otages. 121 restent détenus à Gaza, dont 37 sont morts, selon l’armée.
L’offensive de représailles d’Israël a depuis tué au moins 36 439 personnes à Gaza, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas.
AFP