1 153 exécutions ont été enregistrées en 2023 dans le monde et l’Iran représente à lui tout seul 74% de ce chiffre, indique le rapport d’Amnesty international sur la peine de mort, publié mercredi 29 mai et transmis à l’Agence Radio France. Par rapport à 2022, où il y avait eu 883 exécutions, cela représente une hausse globale de 31% (+270). Le nombre de peines capitales prononcées dans le monde a augmenté de 20% en 2023, atteignant ainsi un total de 2 428, précise Amnesty international.
1 153 exécutions, c’est « le chiffre le plus haut » relevé par l’ONG depuis le pic exceptionnel de 1 634 peines capitales en 2015 et c’est la première fois depuis 2016 (1 032 exécutions) que le total connu dépasse le millier. « En dépit de cette augmentation, le nombre de pays ayant procédé à des exécutions n’a jamais été aussi bas », tempère Amnesty international. Ils étaient 16 en 2023 contre 20 l’année précédente. Il n’y a pas eu d’exécutions en Europe, seuls les USA ont appliqué la peine de mort pour le continent américain, seule la Somalie s’agissant du continent africain.
Recours renforcé de la peine capitale en Iran
La Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Somalie et les États-Unis sont les cinq pays qui ont procédé au plus grand nombre d’exécutions en 2023. L’Iran représente 74% de toutes les exécutions recensées, et l’Arabie saoudite 15%. La Somalie et les États-Unis ont procédé à davantage d’exécutions en 2023 que l’année précédente.
En Iran, « les autorités ont renforcé leur recours à la peine capitale dans le but de répandre la peur au sein de la population et de resserrer leur emprise sur le pouvoir », analyse Amnesty international. Dans le détail en Iran, au moins 853 personnes ont été mises à mort en 2023 contre 576 en 2022, soit une hausse de 48%. Les exécutions « ont visé de manière disproportionnée la minorité ethnique baloutche d’Iran, laquelle représentait 20% des exécutions recensées mais seulement