Guinée : la Police met fin à l’alerte d’enlèvement du nouveau-né du CMC Ratoma
21 octobre 2025
Le bébé retrouvé sain et sauf, quatre femmes déférées devant le tribunal de Dixinn
Après trois (3) semaines d’investigations intenses, la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) à travers la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a annoncé ce mardi 21 octobre 2025 la fin de l’alerte d’enlèvement du nouveau-né du Centre Médical Communal (CMC) de Ratoma.
Selon le communiqué officiel lu devant la presse, le bébé a été retrouvé sain et sauf, et la présumée auteure, Haby Diallo, ainsi que trois (3) complices, toutes des sages-femmes, ont été déférées au Tribunal de première instance de Dixinn pour des faits d’enlèvement d’enfant, prévus et punis par l’article 303 et suivants du Code pénal guinéen.
Le déroulement de l’enquête
La porte-parole de la Police Nationale, capitaine Rama Baldé, a expliqué que l’alerte avait été déclenchée le 1er octobre 2025, après la disparition d’un nouveau-né par césarienne au CMC de Ratoma.
Dès les premières heures, une équipe d’enquêteurs s’est rendue sur les lieux pour procéder aux constats et exploiter les images de vidéosurveillance. Ces investigations ont permis d’obtenir le portrait-robot d’une suspecte.
Une semaine plus tard, les agents ont été informés de la célébration suspecte d’un baptême dans le quartier Kiroti, près du stade Général Lansana Conté de Nongo. Selon des témoins, la femme présentée comme la mère du bébé n’avait jamais été vue enceinte.
L’arrestation et les aveux
Interpellée le 17 octobre 2025, Haby Diallo, âgée de 43 ans, gestionnaire à la Direction Générale des Impôts, mariée à Soryba Kaba et mère d’un garçon, a d’abord affirmé avoir accouché au CMC Flamboyant de Petit Simbaya le 1er octobre à 9h30.
Mais après vérification, aucune trace de son nom n’a été retrouvée dans les registres de la maternité. L’enquête a ensuite établi que l’intéressée avait bénéficié de la complicité de trois sages-femmes, dont Kadiatou Bangoura, qui aurait rédigé une fausse déclaration de naissance ayant permis l’obtention d’un extrait de naissance frauduleux.
Face aux preuves, les sages-femmes ont reconnu les faits.
La suite judiciaire
Les quatre prévenues ont été présentées à la presse ce mardi avant leur déferrement au parquet du tribunal de Dixinn.
La Police Nationale a réaffirmé sa détermination à protéger les enfants et lutter contre toutes les formes de criminalité, tout en saluant la collaboration du public dans cette affaire.
Doura



